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Démissionner de l'Education Nationale

Démissionner de l'Education Nationale
8 novembre 2011

Petit message pour journalistes en quête de témoignages

Chers messieurs et surtout mesdames (apparement) journalistes,

Vous êtes quand même assez nombreux à m'envoyer des mails car vous êtes en recherche de témoignages sur le malaise chez les enseignants, la démission de l'Education Nationale...C'est on dirait un sujet vraiment en vogue en ce moment! Ça va finir par devenir un maronnier à ce rythme là!

Sachez que j'ai démissionné en 2007! Ça fera bientôt 5 ans! Ne croyez-vous pas qu'il serait plus pertinent de trouver des personnes dont la démission est davantage d'actualité?

Aujourd'hui je n'ai vraiment pas du tout envie de participer à cette vague de pseudo information sur le problème de l'Education Nationale, car il ne s'agit jamais de sujets de fond et que je suis convaincue qu'une fois l'effet de mode retombé plus personne n'en aura rien à faire de savoir si le système écrase les individus, si la souffrance au travail est écouté et ce quelque soit l'emploi et le secteur... 

Alors soyez gentils, arrêtez de m'envoyer des mails, il y en a plein des profs sur la toile qui crient leur désarroi...

Laissez un message en commentaire avec vos coordonnées si vous le souhaitez...

Voilà Bonne journée à tous!

Pepina

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27 avril 2011

Droit de réponse

Il y a quelques temps 2 ou 3 semaines, j'ai été contactée par une journaliste qui souhaitait faire des portraits sur des profs qui avaient démissionné de l'EN. Elle était de rue89 alors je me suis dit «  bon allez on y va ». C'était peut être l'occasion de boucler la boucle? Que nenni! Ça n'aura été l'occasion de me mettre en pétard le temps de la lecture du dit article.

Voici le lien : http://www.rue89.com/2011/04/27/profs-ou-instits-deprimes-et-mal-formes-ils-ont-demissionne-200394

 

Je vous précise que je n'ai pas pu lire le texte avant sa publication. J'ai donc découvert lors de sa mise en ligne avec horreur cette phrase : « A l'entendre, l'EN serait proche d'un régime stalinien, sous l'influence de la scientologie. »

Lors de notre échange téléphonique, c'est elle qui a dit quand je lui expliquais mon point de vue qu'on croyait entendre parler de scientologie, ce à quoi j'ai répondu que non justement! Qu'il n'y avait là dedans rien de cet ordre, ni mystique ni complot. Je ne suis sûrement pas une folle qui croit aux illuminatis et autres théories du complot. Je suis juste quelqu'un qui pense que nous vivons dans une société assez réactionnaire (doux euphémisme), qui contrôle beaucoup de choses et qui n'aime pas qu'on perturbe le système quel qu'il soit. Et ça ne concerne pas que l'EN. Là je dois vous avouer que je déplore le peu de travail d'analyse de la part de la journaliste. En nous présentant chacun de nous comme trop ci ou trop ça, j'ai comme l'impression qu'elle met l'accent sur notre inadaptation au système et non pas le fait que ce système semble peu accepter les personnes qui ne rentrent pas dans un moule. Son travail aura surtout consisté a parsemer certains de mes propos entre ses propres idées. Soit.

 

Enfin ce qui me dérange le plus dans cet article, c'est cette précision «  d'origine mexicaine ». Parce qu'elle est totalement inutile et inexacte. Si de mes origines j'avais parlé je n'aurais sûrement pas été aussi précise. Car c'est une question à laquelle je ne suis pas capable de répondre. Je n'aime pas ce besoin qu'ont certaines personnes de préciser quand on est français d'origine quelque chose, comme un réflexe, comme si nous n'étions pas totalement français comme les autres, ceux qui sont nés sur le territoire français de deux parents totalement français. Mais si vous savez quand votre voisine vous raconte que Germaine c'est fait agresser par un gars, français mais d'origine maghrébine. Et de cette petite précision qui flaire bon le nationalisme ordinaire s'ensuit une totale invention de la journaliste. Mon accent! Désolée si ça enlève du charme au papier et au personnage qu'elle a créé, mais je n'ai pas d'accent sud-américain, étant donné que je suis parfaitement bilingue. J'ai quand même mené l'enquête auprès de mon entourage. Peut-être que depuis 15 ans que je vis ici personne n'a osé me le dire... Résultat : pas d'accent! Enfin, si, mes amies belges ont tenu à le préciser, j'ai bel et bien un accent : FRANÇAIS.

Edition de jeudi soir :

L'article a été légèrement corrigé, je crois que maintenant il est clair que le terme de scientologie ne vient pas de moi,  mais qu'il s'agit du ressenti de la journaliste. Après discussion avec elle, elle ne souhaitait pas jouer dans le folklore et la fiction elle est certaine d'avoir entendu un accent... Alors comme j'ai toujours pris le parti de croire en la bonne foi des gens, et bien voilà j'ai par moment un accent  ;)

Allez c'est pas parce que je suis radicale que je suis méchante. Elle pense avoir fait de son mieux et ça c'est important. Que je ne sois pas convaincue par le résultat est autre chose.

Maintenant rendons à César ce qui est à César, c'est pas pour ça qu'elle n'a pas été agréable dans tout nos échanges et je pense sincère.

Le but premier était pour moi de parler d'un sujet tabou c'est fait.

 

 

5 avril 2011

bon courage à tous qui arrivez ici

Si vous êtes arrivés ici c'est que sûrement ça ne va pas fort. Alors j'espère que ce blog pourra vous apporter un peu de réconfort.

Voilà 4 ans que j'ai démissionné, 4 ans que mon expérience semble apporter de l'aide, et ça me touche toujours autant. Je n'étais pas passée par ici depuis longtemps. Et de voir tout vos témoignagnes ça me remue un peu.

Continuez à vous battre pour trouver une façon d'être bien, de  pas y laisser la peau.

Je compte sur vous pour inventer la vie après l'EN!

Et n'oubliez pas de venir aussi nous raconter vos joies, ce que vous êtes devenus si vous avez pris LA décision ;)

 

A bientôt!

 

 

12 mars 2009

Les messages des autres(8)

merci!

Bonjour,Tout d'abord un grand MERCI à toi Pepina! Il y a tellement peu de témoignages de personnes qui ont démissionné de l'éducation nationale! ton expérience m'a aidé à me donner le courage! ironie de l'histoire j'ai découvert ton blog l'année dernière quand je préparais le CAPES et losque j'avais déjà des doutes...
et voilà ma petite histoire au sein de l'Educ Nat:
professeur stagiaire en anglais depuis septembre 2008.
fin novembre je savais que ce n'était pas pour moi et j'ai donné ma démission. j'ai continué à enseigner jusqu'aux vacances de Noël - je n'ai pas eu de regret! même pas une petite pensé du genre "j'ai fais une connerie"
car je sais, je le sais dans mes trippes que ce n'est pas pour moi!
j'adore l'anglais!
mais je n'ennui à le transmettre au niveau collège et lycée!
être prof en 2008, 2009, 2010... c'est un rapport de force constant avec les élèves!
c'est chercher le respect des élèves mais aussi des parents
ce n'est plus vraiment "enseigner" mais c'est surtout "eduquer"
et moi je ne suis pas faite pour ça
j'ai rencontré des profs fantastiques dans le collège, qui justement sont des "educateurs", des profs passionnés, patients, sans cesse en train de rélfechir comment ils pourraient faire passer quelque chose aux élèves... une valeur, une connaissance, une experience...
j'ai aussi entendu leurs cris d'alarme "de plus en plus d'élèves perturbateurs" "des parents qui ne respectent pas l'école" "suppressions de moyens alors que la tâche devient de plus en plus difficile" et j'ai un tel respect pour ces profs! ce sont des héros anonymes.
j'aurais aimé avoir leurs forces et leurs convictions, mais je suis de nature beaucoup trop sensible pour aller dans l'arène pendant 40 ans voir plus!qu'est ce que je fais aujourd'hui?
je travail à la réception d'un hôtel
et j'envisage de faire un master de psychologie clinique par correspondance, par forcement pour devenir psy mais parce que ça m'intéresse...le moment de transition a été difficile mais je suis heureuse d'avoir eu la force de m'écouter!
ce n'est pas un métier qu'on peut faire en se disant "au moins j'ai la sécurité de l'emploi"... même si en ces temps de crise il est encore plus difficile d'abondonner un tel poste!Bon courage à tous, prof démissionnaire et prof en exercice!

Posté par nad, 25 janvier 2009 à 12:52

Radié

Bonjour à tous,
Voilà, je confirme. Six mois après avoir présenté ma démission, je viens de recevoir ma belle lettre de radiation signé de l'irresponsable recteur. SIX MOIS quand même. Et pour les indemnités, tintin! Il semblerait qu'on manque de profs. Enfin, celui là, je l'emmerde! Et là où je rigole (je suis maintenant développeur web), c'est que je suis en train de refaire le site d'une université! Ah les cons, ils m'avaient sous la main, ils préfèrent payer ... (euh... me payer cher)

Posté par D2R2, 16 février 2009 à 08:38

Disponibilité en cours d'année

Je trouve ce post et ces commentaires intéressants, et importants pour informer les profs qui sont dans cette situation. Certaines personnes à la DRH (je dépends de Créteil) sont à l'écoute du malaise des jeunes profs qui veulent se réorienter, mais il y en a trop peu, qui sont donc très peu disponibles, et que les nouveaux dirigeants du Rectorat (nommés depuis peu) essaient de bâillonner.

Je suis prof de lettres, titulaire depuis 2001, et j'ai enseigné jusqu'en 2007. En 2005 j'ai décidé de reprendre des études en psycho, pour suivre un projet personnel en devenant psychologue (dans un premier temps). J'ai d'abord commencé par demander un service à temps partiel, et j'ai fait mes études en alternance (80% puis 50%). C'est devenu de plus en plus difficile, et lors de la 2e année d'études j'ai demandé un rv à la DRH. On m'a proposé une mise en disponibilité, et pourquoi pas en cours d'année? (on était en décembre).

J'ai dit oui, la dispo a été acceptée par le DRH de l'époque, et j'ai donc cessé d'enseigner en février 2007 pour me consacrer uniquement à mes études. Comme je ne voulais rien devoir à l'EN, j'ai pris un emprunt bancaire (ouille) et j'ai donné des heures de cours particuliers pour pouvoir me nourrir correctement. La vie d'étudiant, quoi.

Aujourd'hui je finis mes études, et vu la conjoncture socio économique actuelle je me demande si je ne vais pas demander une réintégration, pourvu qu'un poste correspondant à mes nouvelles compétences soit possible. Sinon, je démissionne. Et je me démerderai autrement, tant pis pour eux; ils perdront la possibilité d'embaucher un prof titulaire expérimenté, psychologue clinicien de surcroît, ce qui après tout ne court pas les rues.

Mais il faut savoir ce qu'on veut! Bonne chance à tous, et gardez espoir: en rencontrant les bonnes personnes au bon moment, vous verrez que beaucoup de choses sont possibles auxquelles vous n'aviez d'abord pas songé!

Posté par Anamnesis, 02 mars 2009 à 10:44

12 mars 2009

Les messages des autres(7)

Prime de départ pour création d'entreprise!!!

Je me suis mise en contact ce jour avec un syndicat: un nouveau texte vient de paraître: Indemnité de départ pour création d'entreprise...
Décret 2008-368 du 17 avril 2008
Circulaire DGAFP B7 n° 2133 du 21 juillet 2008.
2 ans de salaires sous condition de justifier de la création d'entreprise et de son existence 1 an après...

Posté par marlipau, 06 novembre 2008 à 18:08

Mieux que la française des jeux...

Effectivement, bien vu marlipau...

Cette indemnité semble même pouvoir être perçue, en dehors de toute création d'entreprise, pour les personnes qui démissionnent pour quelques raisons que ce soit... :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018663838&dateTexte
David.

Posté par David, 06 novembre 2008 à 19:30

Pas de dispo pour les stagiaires

Bonsoir Lilou,

La dispo n'est hélas pas possible pour les stagiaires.
Moi aussi j'aurais bien voulu rentrer dans ce cadre mais je n'ai eu que la solution de la démission finalement. Cependant, j'ai creusé toutes les pistes à l'époque(je m'étais tournée vers les syndicats) pour être sûre et ne pas regretter.
Voilà, bon courage à toi.

Posté par lilou, 06 novembre 2008 à 19:32

Je m'en doutais...

Je m'étais renseignée sur le net et j'avais vu qu'il n'y avait pas de dispo pour les stagiaires. Je suis en attente de voir le sous-fifre du recteur pour savoir ce que je peux faire.
Merci pour vos réponses
A bientôt

Posté par lilou2108, 07 novembre 2008 à 15:33

Pas de Francaise des jeux pour les fonctionnaires

Je viens de lire les derniers commentaires et ATTENTION, pour ceux qui y croient encore, il y a une subtilité dans les texte : 'Une indemnité de départ volontaire peut être attribuée aux fonctionnaires... ' et le "peut" prend un sens tout à fait important puisque, pour en faire les frais, sans création d'entreprise, point d'indemnités [ si à votre connaissance, vous connaissez un cas contraire, faite le savoir ].
Ceci dit, on est quand même mieux au travail qu'à l'école.

D2R2

Posté par d2r2, 09 novembre 2008 à 17:06

triste bilan

bonjour, je viens du tertiaire et industiel électricien + exactement suis arrivé dans l'éducation en septembre 2001 dans le collége du bourg la 1er année c'est passer impeccable ; 2 année muté dans un lycée, hic! cela se gate des cons de syndiqué me glisse des mots doux dans les oreilles je comprend vite que je les dérangent dans leur sieste leur égo je comprend asser vite qu'il est temp de se casser j'en parle avec la gestionnaire du collége de mon patelin non il faut rester vous passerez des concours et puis ça ira mieux , bon je reste passe un concour recaler.ha! je suis muté dans un autre lycée avec une personne de l'entretien qui vient de l'artisanat impec je reprend du poil de la béte y a pas que des --------dans le clac 4eme, 5, 6 années l'a c'est le début de la fin une ambiance a se pendre, des mots, du harcélement des propos racistes ,xénofobe ,la totale et pourtant ça se la péte eh merde je prend une dispo création d'entreprise ça marche pas (crise éconnomique)c'est pas grave j'ai déja testé pendant 8 ans auparavent ,je reviens!... alors la , PLONGE ,ambiance heureusement qu'il y a des gens superbes sur la terre,mais cela ne suffit pas regard en coin, réflexion qui vous claques et un bon (beau il faisait beau )jour aprés 7 an de foutage de gueule pris cliq and claque et suis rentré chez moi et merde a tous les abrutis ça fait du bien méme que c'est bon il prennent les personnes vraiment pour des moins que rien , mais un jour ou l'autre ca se payera cela a déja commmencé les mémes qui font c.... .

Posté par jean, 13 novembre 2008 à 12:29

Bonjour à tous,
Tout comme vous, j'ai eu un parcours plutôt chaotique dans l'éducation nationale. Je suis même allé jusqu'à m'expatrier à plus de 500 km de mon académie d'origine pour avoir ce que j'imaginais être des conditions acceptables de travail! Cela va faire la cinquième année que j'exerce ce métier et mon inadaptation foncière à ce boulot m'apparaît au jour le jour clairement. J'y ai tout fait: enseigner de la sixième au BTS 2ème année, changer d'établissements (j'étais TZR) et même changer d'académie... Je m'aperçois que je perds mon temps et que j'ai fait une énorme connerie en postulant au CAPES! J'ai eu le droit à tout ce que l'on peut imaginer de pire, je crois, dans l'éducation nationale. Là, je souhaite passer un autre concours à l'interne pour bosser pour un autre ministère. Quelles sont mes possibilités? Le congé formation? Autres? Je vais prendre contact avec le rectorat mais est-ce fiable?
cordialement.
Matias

Posté par matias, 16 novembre 2008 à 15:13

Bonjour à tous,
Tout comme vous, j'ai eu un parcours plutôt chaotique dans l'éducation nationale. Je suis même allé jusqu'à m'expatrier à plus de 500 km de mon académie d'origine pour avoir ce que j'imaginais être des conditions acceptables de travail! Cela va faire la cinquième année que j'exerce ce métier et mon inadaptation foncière à ce boulot m'apparaît au jour le jour clairement. J'y ai tout fait: enseigner de la sixième au BTS 2ème année, changer d'établissements (j'étais TZR) et même changer d'académie... Je m'aperçois que je perds mon temps et que j'ai fait une énorme connerie en postulant au CAPES! J'ai eu le droit à tout ce que l'on peut imaginer de pire, je crois, dans l'éducation nationale. Là, je souhaite passer un autre concours à l'interne pour bosser pour un autre ministère. Quelles sont mes possibilités? Le congé formation? Autres? Je vais prendre contact avec le rectorat mais est-ce fiable?
cordialement.
Matias

Posté par matias, 16 novembre 2008 à 16:18

disponibilité en cours d'année !

J'avais déja posté un message le 15 octobre.
J'ai donc fait une demande de disponibilité en cours d'année mais je n'y croyais pas trop.J'avais envoyé deux lettres (une à la DRH et l'autre à la DPE)sur les conseils de mon crrespondant ressources hmaines.
Cette disponibilité a dans un premier temps été refusée par la DRH puis finalement accordée par la DPE.
J'etais en contact avec les ressources humaines depuis le 05/10.Un peu plus d'un mois après j'ai la disponibilité.Ils on été très efficace(15 jours entre l'envoi de la lettre et la réponse). Je pense que j'ai eu beaucoup de chance!!
Maintenant le plus dur reste à faire,me reorienter dans une profession qui me conviendra.Quand on n'aime vraiment pas son métier mieux vaut en changer.

Bonne chance à tous.Essayer peut être la disponibilité même en cours d'année avant de demissionner.

Posté par aurelie, 18 novembre 2008 à 11:39

Super, Aurélie!

Tiens nous au courant! Ca m'intéresserait beaucoup de savoir vers quelle branche on peut se réorienter, en tant qu'"ex" prof... Bonne chance à toi!

Posté par Anna, 24 novembre 2008 à 09:43

Coucou Aurélie,

J'ai lu ton message sur la dispo tu étais titulaire je suppose, non?Tu parlais aussi d'une jeune prof,elle était titulaire?
Merci pour ta réponse

Posté par lilou2108, 24 novembre 2008 à 20:43

J'étais titulaire depuis deux mois seulement.Il faut forcement être titulaire pour demander une disponibilité.

Posté par aurelie, 24 novembre 2008 à 22:52

Bonsoir,

Vos commentaires me remettent du baume au coeur...PLC2 en Lettres modernes, je suis entourée à l'iufm de stagiaires qui ont l'air tout à fait enthousiasmés par leur mission, j'en ai entendu qui proclamaient que ce métier donnait un sens à leur vie, et jusqu'ici je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser de ne pas partager du tout cette passion pour un métier pour lequel je ne suis visiblement pas faite. J'ai passé le CAPES de Lettres modernes après avoir échoué aux concours de philo, parce que ça me semblait le meilleur moyen d'avoir enfin un métier, mais je n'étais pas prête à affronter un public de collégiens. En plus, j'ai été affectée loin de tout le monde, dans une région très jolie mais où je me sens un peu exilée. En bref, je pense fortement à la démission moi aussi, à court terme ou à moyen terme, mais ce que certains d'entre vous disent concernant une possible radiation de la fonction publique m'inquiète, car je me suis inscrite aux concours de bibliothécaires. Comment s'assurer qu'il ne s'agit que d'une rumeur?
Merci et bon courage à tous, quelles que soient vos reconversions futures...
Céline

Posté par Céline, 02 décembre 2008 à 23:08

A bientôt!

Bon il faut avouer qu'être enseignant à l'éducation nationale ce n'est pas un sacerdoce, c'est une punition!!! (et je sais de quoi je parle).
Mais alors lorsque en plus tu es envoyé, comme quasiment tous les néo-titulaires, dans une bonne vielle ZEP, APV, REP, PEPV, ZUS, ZPV ... là cela devient le bagne!
Des classes composées d'élèves hostiles ou dans le meilleur des cas indifferents ca donne pas très envie d'aimer son métier!
Prof c'est combattre un front "devant" avec les élèves et leurs admirables géniteurs et un front "derrière" constitué par l'administration.
Administration dont le seul mot d'ordre est "chuuut pas de vagues!" et qui a renoncé à responsabiliser les fauteurs de troubles (mineurs, victimes de leur milieu social blablabla) pour se retourner vers les seules personnes "solvables": les enseignants.
Bref tous ca pour dire que comprends 100 fois ta décision. Pour ma part ayant des diplômes valorisables dans le privé (j'en viens!) je ne vais pas tarder à faire mes cartons.

@ Céline:
En ce qui concerne l'enthousiasme des tes collègues PLC2 ne culpabilise pas... c'est un marronier! Lorsque tu es prof (et encorte pire en PLC2) tu DOIS montrer ton bonheur et ta reconnaissance d'avoir l'immense honneur de servir l'éducation nationale et les enfaaaaants! C'est la norme, c'est le consensus et gare au mouton noir.
Mais reviens voir tes collègues après 3/4 ans de ZEP et on en reparlera...

Posté par marion, 04 décembre 2008 à 12:45

ras le bol

Bonjour,
Qu'est-ce que je m'identifie aux propos tenus ici!!!
Moi, je suis prof des ecoles à 75% , je gagne 1290euros par mois . J'exerce mes fonctions en milieu rural (et ce n'est pas plus facile qu'en REP, j'ai exercé en REP aussi) , et je n'en peux plus car j'ai trois niveaux CE2 CM1 CM2 en simultané toute la journée!!! En plus, on est dans un système hyper infantilisant avec des inspections durant lesquelles il faut être nickel d'un point de vue administratif (les preps, les projets personnels de réussite éducative, la correction des cahiers, les affichages, la différenciation pédagogique) et d'un point de vue humain ( ben oui, tout le monde sait qu'on ne doit jamais perdre patience ...!!!) Bref, moi, je n'arrive plus à conciler ma vie de famille avec mon mari, mes filles de 6 ans et 1' mois, que je suis sans cesse en train de rabrouer car j'ai du travail, et ma vie professionnelle car mon métier ne me procure plus de réjouissances et je le perçois comme la cause des frictions familiales...
Mes collègues me disent que je suis dans cet état car je dois être inspectée cette année (nous, c'est à peu près tous les trois ans)mais je suis sûre que mon mal-être est plus profond: je suis désabusée, désappointée, écoeurée et insomniaque, je n'ai jamais l'esprit débarrassé des affaires de l'école, bref j'en ai vraiment marre...Le pire est que j'emmène ma fille tous les jours à l'école et du coup, je n'ose pas aller voir le médecin et demander un arrêt.Résultat: pleurs quasi quotidiens, insomnies...
Alors la démission, j'en rêve mais je n'ai pas le luxe de pouvoir me l'offrir!! Je n'ai pas d'autres compétences que celles de mon concours. J'avais une licence d'allemand mais j'ai tout perdu ou presque, bref je suis prise au piège...Perçoit-on ou non une indemnité quand on démissionne?C'est la seule interrogation que j'ai... Si oui, quel est le montant et la durée, car j'ai une maison à payer...Allez Pépina , sois sympa , éclaire-moi!!!

Posté par mimouchka, 10 décembre 2008 à 09:10

WOw Mimouchka... j'aimerais pouvoir t'aider mais j'en sais rien du tout.. j'ai quitté l'EN en tant que stagiaire...
mais peut-être quelqu'un aura des tuyaux à te donner?
courage!

Posté par pepina, 10 décembre 2008 à 21:16

Au secours ! J'ai vraiment besoin d'aide !!!

Bonjour à tous !!! Je suis PE, en renouvellement de PE2.

Je me reconnais dans tous ces messages car je pense aussi à démissionner. Je suis en renouvellement de ma PE2 sur le terrain, avec une classe pour l'année, mais je n'y arrive pas. Je suis stressé, dépassé, déprimé, je crois sincèrement que je suis mauvais dans ce que je fais. En tant qu'enseignant j'ai des qualités, notamment au niveau de ma relation aux élèves, mais je manque cruellement d'organisation. J'ai eu des soucis à cause de ça pendant mon année de stage l'année dernière, et le fait d'avoir ma classe cette année n'arrange rien finalement !! C'est encore pire avec la pression que ça me met. Je craque trop !!! En tant que stagiaire en renouvellement sur le terrain j'ai des visites dans l'année et une inspection à la fin, et je ne supporte plus les visites ! La dernière fois j'ai su une semaine avant environ que je serai visité le mardi matin, ça m'a complètement bloqué et pendant une semaine j'ai été tétanisé, impossible de préparer quoi que ce soit... Résultat la visite a été catastrophique, d'ailleurs avec la pression j'ai pleuré dès l'arrivée de la PEIMF (avant l'arrivée des enfants). je pleure régulièrement, je ne dors presque pas, j'ai l'impression de passer tout mon temps à bosser mais il y a un tel brouillard dans ma tête que je ne suis pas du tout efficace. Mes collègues m'aident et me soutiennent, de plus la classe est plutôt bien (mais en double niveau et je galère trop) mais je ne m'en sors pas...

Je ne suis pas fixé sur ce que je voudrais faire mais je pense à m'orienter vers le paramédical, qui a toujours été la seconde voie qui m'intéressait, peut-être ambulancier car la formation est très courte (je crois que c'est quelque chose comme quatre mois).

Est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Je voudrais démissionner mais je ne sais vraiment pas comment faire ! En plus malgré mon statut de stagiaire j'ai tout de même la responsabilité d'une classe donc je ne peux sûrement pas arrêter du jour au lendemain.

Qui peut m'aider ?

Posté par Le Galion, 14 décembre 2008 à 09:59

Le Galion

Pour démissionner si c'est comme les PLC il faut uécrire une lettre je l'explique dans mon blog, tu ne m'en voudras pas si je ne redis pas encore la même chose... mais en totu cas ce qui est sûr c'est que si ta décision est prise tu peux en parler au directeur de ton école.
si tu n'en peux plus, c'est simple tu peux aussi être arrêté. Je ne me permettrai pas de faire de diagnostique, mais ce que tu décris là me rappelle l'état dans lequel j'étais, c'est à dire dans une jolie petit dépression. Mon médecin à l'époque m'avait dit " si votre décision de démissionner est prise et que vous être mal à ce point je ne vois pas pourquoi vous devriez continuer à y aller".
Et c'est vrai je ne pouvais pas reprendre chaque tentative fût une catastrophe, donc il m'a arrêté jusqu'à la date fixée avec mon chef d'établissement pour mon départ, temps qui lui permettait largement de retrouver un replaçant.
Je ne sais pas si ça se passe comme ça pour les PE.

bon courage!
Mais commence peut être par parler de ton état à ton généraliste?

Posté par pepina, 14 décembre 2008 à 20:12

Une déserteuse de plus...

Voilà, ma petite lettre se balade sans doute quelque part au rectorat à l'heure qu'il est et ma carrière de trois mois et demi dans l'éducation nationale devrait s'achever dans une semaine, avec une petite extinction de voix pour finir en beauté... Dis Pépina, je suis curieuse:vers quoi t'es-tu finalement reconvertie? Tu le dis sans doute quelque part dans ton blog mais je n'ai pas eu le temps de tout lire.
A plus!

Posté par Céline, 15 décembre 2008 à 21:01

J'ai donné des cours particuliers quelques temps, mais après j'ai été enceinte, et depuis je m'occupe de mon enfant :D je me suis pas foulée. J'ai bien un projet mais qui ne peut pas être concrétisé, car on est pas encore fixe dans une région... Alors comme mon mari gagne bien sa vie... Voilà je me suis pas tout à fait reconvertie et à la fois beaucoup :)
je suis pas d'une grande aide...

Quitter l'EN a été pour moi le début d'un tas de changement dans ma façon de voir les choses donc pas envie de me "reconvertir" dans n'importe quoi... :)

bonne chance Céline!

Posté par pepina, 15 décembre 2008 à 21:15

alors?

Bonsoir,
Y a-t-il quelqu'un pour me dire si on perçoit une indemnité , son montant et sa durée quand on démissionne après 9 ans de service??? Je désespère car ne trouve l'info nulle part....
Merci;)
Mimouchka

Posté par mimouchka, 17 décembre 2008 à 19:30

Tous les chemins mènent à Rome!

Pépina! ô combien ta missive d'accueil fut-elle un soulagement! Après des heures et des heures d'errance désespérée en quête du Graal dans les méandres du site de l'EN et de ses décrets indigestes, voilà que j'atterris ici. La lecture de tes mots a fait scintiller mes neurones au point de rendre terne la guirlande de mon sapin de Noël (en réalité décoré à coups d'emballages de papillottes, soit dit en passant^^)

Grâce à ton témoignage et à ceux qui ont suivi, je sais enfin que je peux partir librement.
Moi qui pensais qu'il me restait 3ans 1/2 à "tirer", qui n'osais pas trop demander une disponibilité, dans la crainte d'être obligée de revenir à son terme.

Je crois que ma décision est prise.
Après des doutes en "picotements" dès mon année de stage, je n'ai qu'une idée fixe depuis cet été: lâcher l'enseignement tel qu'il existe, tel qu'on doit le pratiquer, et retrouver les chevaux, et surtout mon intégrité et ma tranquilité morale.

Trop marre de me sentir étriquée, pas à ma place, pas en cohérence avec moi-même.
C'est décidé, à la rentrée prochaine je me lance dans une formation pour devenir Accompagnateur de Tourisme Equestre.

Ca n'est pas une voie exempte de galère, plutôt avare en vacances et en temps libre, surtout qu'à terme je souhaite monter ma propre structure, et y accueillir notamment... des scolaires, haha! Mais j'y serai tellement plus dans mon élément, tellement plus facilement moi-même!

Il ne me manquait plus qu'une clé pour me lancer: savoir que je pouvais partir avant le terme de ces fameuses 5 années.

J'attendrai la fin de l'année scolaire, malgré ma hâte (faut bien payer le loyer jusqu'au moment des tests d'entrée en formation) et commencerai sans doute par demander une mise en disponibilité (dont je suis quasi-sûre de ne pas revenir, mais sait-on jamais, on ne se connaît pas toujours si bien qu'on le croit).

Mais je vais retrouver une existence qui ne me dénature pas, je vais pouvoir redescendre 850 km plus bas, dans une région, même large, que j'aurai un peu plus choisie...


Pépina, ton blog est une véritable bergerie éclairée pour brebis enseignantes égarées dans leur recherche de la démission inaccessible!

Posté par Vanessa, 06 janvier 2009 à 00:51

Bravo

Nous sommes nombreux à en rêver....et toi tu l'as fait!!!
Bravo, bravo, bravo!!!!!
J'attends la suite de tes aventures avec impatience.
Bon courage!

Posté par Anne, 23 janvier 2009 à 18:52

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12 mars 2009

Les messages des autres(6)

Petite anecdote

Bonjour,

Bah, oui, ils auront notre peau !

Je viens d'être nommé dans un nouvel établissement (ça fait plusieurs années que je change). L'an passé, j'ai travaillé comme un fou pour préparer des cours d'une discipline que je n'avais jamais enseigné (droit immobilier). Résultat : Cette année (après promesse de m'affecter sur des BTS immo), j'ai des BTS Commerce International (Import-export)... Et avec les réformes sarkozy : 45 élèves par classe : L'ENFER.
Bref, j'ai vu la Proviseure adjointe (car un élève à qui j'avais demandé de sortir car il ne faisait rien après une heure de début de cours...) m'avait tutoyé et insulté... ! Elle me demande comment ça va, je lui explique que je suis un peu déçu, que c'est compliqué, difficile.

Bref, aujourd'hui j'ai été convoqué par le Proviseur et mis en demeure d'aller bien... "sinon les élèves le sentent...et puis on est payé par l'Etat, on doit faire avancer les choses, il faut être dynamique... Pas comme certains profs... et puis pourquoi je ne passerais pas un autre concours : un projet ça motive... Il faut arrêter de se regarder le nombril et avancer... !" .

Bref, je suis le dépressif de service car j'en ai marre de devoir affronter 45 individus qui se fichent de ce qu'on peut leur raconter... et que je ne trouve pas passionnant d'aller formater des adolescent aux bienfaits de la consommation... !

Au secours, où allons-nous ! Courage, fuyons !!!

David

Posté par David, 26 septembre 2008 à 14:53

je craque sérieux

J'ai fait 23 ans de remplacements courts en tant que TR brigade et cela par choix personnel, j'aimais bien faire la route sur tout le département. Mais ça bossait dur même si je restais deux jours dans une classe.
Il y a trois ans, sérieuse crise d'angoisse en partant au boulot. Arrêts maladie successifs et dépression pendant six mois. Reprise à mi-temps mais même malaise depuis. Lexomil tous les matins,problème de sommeil, d'appétit,et angoisse continuelle. En charge d'un ce2 tous les matins, la tache me parait insurmontable et a 48 ans je n'ai aucun gout à apprendre ce qui est un nouveau métier pour moi. je n'ai qu'une envie démissionner. Que faire?

Posté par Patrick, 01 octobre 2008 à 17:50

A Patrick

La clé est peut être dans la "dispo". Prise pour 3 ans (on peut en demander une extension une seconde fois soit 6 ans au total). Ce n'est pas une démission, on peut donc reprendre son poste (au cas où).

La société nous formate à la "réussite" et c'est encore pire à l'éducation nationale où, parce que vous en avez (légitiment) marre, on vous fait passer pour un "looser". Mais en fait, c'est peut être d'en avoir assez qui est normal.
Alors on est retenu par la société de consommation, on a légitimement peur... Mais il y a une vie ! Et cette vie ne doit pas être sacrifiée sur l'autel de l'éducation. Osons en partir. Il y a des dispositions qui permettent de le faire, elles ne sont pas toujours lisibles sinon il ne resterait pas grand monde dans les classes (enfin, en tant que profs). La dispo, puis, si trop marre, la démission.

Bon courage !
David

Posté par David, 03 octobre 2008 à 14:51

Une petite visite au Rectorat, cellule "DRH"...
- "Un bilan de compétence : nous n'avons pas de budget... Si on nous attaque en justice, on est sûr de perdre"...
- "Ici c'est un véritable défilé de gens qui vont vraiment très mal ; on n'a pas vraiment de solutions".
- "Ouvrez votre entreprise, reprenez des études, tout ce que nous pouvions proposer est pris dès septembre"
- "Je ne devrais pas vous dire ça, mais mettez vous en arrêt maladie".
-"De toutes façons, votre dossier n'indique aucun arrêt, alors...".

Pour changer de poste, car je ne peux plus aller en classe... il faut aller à la DRH de votre Académie (Rectorat), mais voila ce qu'on va vous répondre (vécu dernièrement).

Une pensée pour cette institutrice qui s'est pendue... Les médias disent toujours elle ou il "était dépressif"... Mais ne se posent jamais la question des raisons du mal être de ces enseignants. On est terriblement seuls. Mais le geste de cette femme qui a trouvé son expression dans son établissement scolaire semble nous crier, "c'est bien ici que je suis mal"...

On cherche à nous faire avaler que ces profs se suicident car ils ont des problèmes familiaux (des malades ces gens !), s'ils en ont certainement, il faudrait voir à constater que des problèmes plus difficiles ils en rencontrent sur leur lieu de travail... Direction défaillante voire malsaine parfois, hiérarchie (inspecteurs) écrasante, parents à côté de la plaque parfois aussi, classes surchargées, travail difficile, conditions de travail se dégradant de plus en plus nettement, pression générale, public de plus en plus difficile à gérer (voire impossible à gérer).

Alors, une solution à la Direction des Ressources Humaines ? Ben... non !

Posté par La DRH ?, 07 octobre 2008 à 19:54

Ahem

Très intéressant, ton commentaire "DRH"...

Pour ce qui est de l'instit (paix à son aîme!), n'allez pas lire les commentaires d'internautes qui font suite aux articles parus sur le sujet (site du Point, etc), car, je cite "il y a des gens au chômage!!", alors autant dire que les profs n'ont aucune raison de se plaindre... Ou bien "pffff, non seulement elle se suicide, mais en plus elle est totalement indécente de faire ça dans son école, c'est honteux!!". Je ne cite pas exactement les termes employés, mais c'était grosso modo le discours. Marrant, tout le monde semble penser que nous sommes les plus chanceux et raleurs du monde... Eh bien qu'attendent-ils pour nous rejoindre, tous ces gens???

Sinon, petite question jetée à tout hasard: comment se reconvertit-on en agent administratif au Rectorat?? Quel titre/ poste occupent les personnels des DPE par ex?? Si qqn a des infos, je suis preneuse... :)

Bon courage à tous!

Posté par Anna, 08 octobre 2008 à 16:15

Je suis bien contente d'avoir trouvé ce blog. Je suis stagiaire PLC2 depuis septembre, et j'ai déjà pris la décision de démissionner, en partie parce que je ne supporte plus les bêtises que l'on nous "enseigne" à l'iufm, et surtout en raison des conditions de travail bien trop difficiles , du manque de respect des élèves et de l'effondrement spectaculaire du niveau. J'enseigne à des secondes, qui, pour certains, écrivent des phrases incompréhensibles, et pour la plupart ne savent accorder ni un verbe, ni un adjectif. Comment enseigner la littérature dans ces conditions ? Et surtout, pourquoi se tuer la santé pour si peu de reconnaissance et pour un salaire ridicule ?

Posté par stagiaire.iufm, 08 octobre 2008 à 17:05

Deception!

Voilà, j'ajoute mon commentaire à la liste déjà longue des déçus de l'éducation nationale. Je suis agrégé en SVT et j'ai été affecté pour mon année de stage en collège (au moins je sais tout de suite que même en étant Agrégé, on peut être au collège). J'ai été déçu en sachant mon affectation parce que je voulais vraiment être en lycée. Et puis je me suis dis que ça serait cool d'enseigner au collège...mais ce n'est pas du tout le cas. Une grande partie des élèves n'en a rien à faire de ce que je dis. Je comprends qu'à leur âge ils préféreraient faire autre chose mais ils pourraient au moins faire semblant de s'y intéresser, question d'éducation. Enfin bon, je crois que l'éducation, il faut plus trop y compter dessus ou bien c'est nous qui devrions la faire. En fait ce que je découvre cette année c'est que je fais pas un métier d'enseignement mais un métier d'éducation. Je comprend mieux le terme d'éducation nationale... Hors c'est l'enseignement qui m'a toujours plus d'où la déception. Je tiens à préciser que je ne suis pas dans un établissement difficile, loin de là je pense. J'ai 4 classes et c'est seulement une classe qui est difficile avec moi. Cependant ça me suffit pour me démoraliser. Je ne pense pas que je sois fait pour ce métier... Je ne serais pas capable d'encaisser... Je me dis que ça aurait peut-être été mieux en lycée mais peut-être pas aussi. De toute façon, en étant célibataire, j'ai toutes les chances (ou malchances) de me retrouver dans un collège ZEP de banlieue parisienne l'année prochaine et je ne compte pas tenter cette expérience. Alors je vais essayer de tenir cette année (je pense pas avoir les pires élèves cette année) mais je n'ai pas le courage de passer ma vie comme ça. En plus, même si ça se passait bien avec les élèves je ne suis pas sûr que je prendrais du plaisir : mon problème est que les programmes ont très peu de contenus scientifiques et j'aime trop les sciences pour les abandonner. Si je suis titularisé, je demanderais une mise à disposition au cas où... Si elle m'est refusée, je démissionne. Ensuite, je pense chercher un boulot dans le médiation scientifique.
En tout cas je tiens à dire que j'admire les profs qui tiennent le coup et qui prennent plaisir dans leur métier...

Posté par Un autre plc2..., 08 octobre 2008 à 20:05

PE 2 malheureuse

Bonjour je suis PE 2 à Livry Gargan.J'ai passé ce concours dans cette région car il y a plus de poste ici donc plus de chance de l'avoir...

Je suis en train de me rendre compte que je suis beaucoup trop loin de ma famille je ne le supporte plus. J'adore le métier que je fais mais la pression de l'IUFM des visites des IMF et des PIUFM je n'en peux plus.Je m'ennuie à l'IUFM j'ai l'impression que les cours ne servent pas à grand chose. Je suis trop loin de chez moi je n'aime pas la vie que j'ai ici. Je suis malheureuse sauf quand je suis dans ma classe. J'aimerais savoir si après avoir obtenu le CRPE dans une région on pouvait le repasser ailleurs? En ayant démissionné avant. Merci de vos réponses
Morgane

Posté par Morgane, 11 octobre 2008 à 15:54

réponse à Anna

Pour passer dans l'administratif il faut en passer par les concours. Si tu as suffisamment d'ancienneté :
- concours ADAENES interne(attaché d'administration de l'Ed nat et de l'enseignement supérieur)si tu as suffisamment d'ancienneté (4ou 5 ans), les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 21 octobre sur le site du ministère. Il y a aussi des fiches métiers et le descriptif des épreuves (rubrique concours/ personnels ATOSS/ filière administrative)
- concours IRA (instituts régionaux d'administration) en externe ou en interne. Il y en a 5 en France (Bastia, Lyon, Nancy, Lille et Nantes). On ne peut présenter le concours que dans 1 IRA sachant que l'affectation, hors administration centrale, se fait dans la zone géographique correspondant à chaque instituts. Bon j'espère être claire.Cela permet d'accéder à plusieurs types de postes dont Education nationale qui compte pour la moitié des postes et qui ne sont pas prisés. Là les inscriptions doivent ouvrir d'ici peu, il suffit de consulter le site d'un des IRA.
Pour être passée par la case concours, je dirais que c'est jouable mais pas simple et qu'il y a plein d'autres concours pour passer dans l'administratif. Cela vaut le coup de prospecter d'autant qu'il y a des épreuves similaires pour certains concours. cela permet d'augmenter les chances.
Pour les IRA une maie a terminé la formation l'an dernier, elle travaille aujourd'hui comme gestionnaire dans un collège et tout se passe bien.
En ce qui concerne la formation, le CNED propose des formation par correspondance et sinon on peut passer par les IPAG ou CEPAG qui dépendent des universités. Ils proposent différentes formules. C'est intense mais intéressant surtout si on n'a pas de formation en droit par exemple.
J'ai écrit il y a quelque temps, prête à démissionner, même si ce n'est pas évident quand on est seule.
J'ai finalement obtenu le concours que je voulais, je vais donc quitter l'éducation nationale mais pour intégrer un autre ministère.
J'espère que ces renseignements seront utiles.
Et au risque de me répéter, grand merci à Pepita pour avoir initier cet espace d'échange.

Posté par kryzel, 14 octobre 2008 à 19:44

Merci Kryzel!

Un grand merci, donc, pr toutes ces infos! ET félicitations pour ton concours. :)))

***Morgane***: tu devrais pouvoir passer le crpe ailleurs, ms le mieux reste de tél un syndicat, ou ton Rectorat... Quel dommage que tu ne puisses exercer là où tu veux! C'est vrai que ça change pas mal de choses (pas tout non plus), d'être en "région". Tiens nous au courant!

Posté par Anna, 15 octobre 2008 à 03:12

disponibilité en cours d'année?

Je suis T1 en sciences physiques.Je sais que ce métier ne me convient pas et ne me plaira jamais.Je le sens.Je n'en peux vraiment plus.J'ai un peu peur de démissionner car je n'ai rien de sur derriere.J'aurais voulu savoir si le rectorat peut donner une disponibilité en cours d'année et quels sont les délais.
Merci.

Posté par aurelie, 15 octobre 2008 à 16:56

Aurélie

Alors, pour la dispo en cours d'année, en théorie, elle ne peut être accordée. Mais j'ai lu le témoignage d'une jeune prof qui avait réussi malgré tout. Elle a fait une grosse dépression et a obtenu le soutien du Dr du Rectorat... ça compte!
J'ai moi même consulté mon Rectorat à ce sujet. Ils m'ont dit que je devais envoyer un courrier argumenté, mais qu'ils pouvaient évidemment refuser ma mise en dispo.
Pour les délais, aucune idée. Je pense que tout dépend de qui traite ton dossier et comment.
Bonne chance!

Posté par Anna, 15 octobre 2008 à 19:21

DRH via HP

Bonjour,

Et bien, pour les nouvelles...

J'ai commencé à effectuer des démarches auprès du Rectorat pour changer de métier :
- "Vous voulez quoi ?"
- "J'aimerais faire un bilan de compétences"
- "Ce n'est pas possible, mettez vous en arrêt maladie"... Quelques temps après : "Vous devriez voir le médecin du Rectorat..." Quelques temps après : "Prenez rendez-vous avec cet organisme : (l'organisme porte un joli nom, mais quand on cherche, on trouve :) "Centre de Santé Mentale de la MGEN"...

Ben voilà, c'est ça l'éducation nationale. Si vous voulez en changer c'est que vous avez des troubles mentaux... ! Vive les DRH de vos Académies : Elles ne servent à rien ! (sauf à remplir les consultations psychiatriques).

Posté par David, 23 octobre 2008 à 17:32

Démission impossible

Bonjour à tous,

Bon, Pépina a été plus lucide que moi ; perso j'ai attendu 14 ans avant de démissionner ( enfin, si un jour j'arrive à obtenir une réponse claire du rectorat) voir le lien http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/192354/Le_ras_le_bol_d_un___enseignant_a_tout_faire__
Mais, je rassure les prétendants, 'je n'ai mis que 1 mois et demi ' à trouver du boulot... et intéressant et sans Snes et autres tordus.

Bonne chance à vous. Yannick

Posté par yannick, 23 octobre 2008 à 22:06

DAvid ça e m'étonne pas. Quand j'ai commencé à avoir des problèmes avec mon tuteur, la première réponse que j'ai eu c'est "contactez la cellule d'écoute du rectorat" en gros, appelez les psy...
ET on m'en a fait des sales coup du genre qui sous entendaient qu'en gros j'étais pas bien dans ma tête.
Courage!

Yannick Bienvenu ici!
C'est bien que tu fasses parler de toi! Il faut un peu lutter contre cette désinformation. La preuve étant le nombre de gens qui arrivent chez moi... S'il y avait des vraies infos sur les sites de l'EN ou sur e-prof, personne n'arriverait sur le petit blog d'une pepina ;)

Posté par pepina, 24 octobre 2008 à 09:04

Bonjour à tous et à Pépina.
J'espère que mon petit post donnera de l'espoir, la force, la lucidité ou l'envie à certains de quitter ce navire sans barre qu'est la déséducation nationale.
Je sais, ce n'est pas facile de faire le pas mais c'est comme au ski, le plus dur, c'est d'attaquer la descente de face mais après, ça glisse tout seul.

Des élèves sans profs, n'est pas le lycée idéeal ??
Bon week end à tous, c'est l'heure d'une ch'tite bière.

Posté par yannick, 24 octobre 2008 à 19:59

Indécise

Bonjour à tous,

PLC2 espagnol l'année dernière j'ai moi aussi craquée au bout de 6 mois! Une conseillère qui ne me conseillait pas, qui me prenait de haut, une tutrice qui me descend en flèche sans prendre le temps de m'écouter, des promesses de dispositifs d'aide qui n'ont jamais été mis en place. Un collège difficile, un principal qui n'en a rien à faire de ce que vous pouvez lui raconter. Enfin bref tout cela m'a conduite à une dépression grave de laquelle je n'arrive pas à m'en sortir. J'ai posé ma démission il y a 3 semaines sans trop savoir ce que je faisais, lettre du rectorat m'expliquant que si je décidais d'arrêter j'étais définitivement rayer de la fonction publique. Le problème c'est que je me suis inscrite à l'IPAG pour préparer des concours administratifs. D'autre part, peut-on avoir une dispo si on n'est pas titulaire? Je me pose pleins de questions en ce moment, dois-je reprendre, arrêter. Je suis perdue, je me dis que vue la conjoncture actuelle je ferais mieux de reprendre mais vu que mon état ne s'est pas trop amélioré c'est difficile. Merci Pepina pour ton blog, qu'est-ce que tu fais maintenant?
Bon courage à tous,
lilou
hasta pronto

Posté par lilou2108, 05 novembre 2008 à 16:40

Réponse à Lilou

Bonjour Lilou,

Je ne crois pas que cette histoire de radiation totale de la fonction publique soit réelle (mais je ne sais pas vraiment), ça paraitrait totalement absurde (Comment ça "justement" ?! bon, d'accord la fonction publique n'en est pas à une absurdité...).

Quoi qu'il en soit, quand on ne peut pas, on ne peut pas... et que peut-il arriver de pire que d'être super mal ?

Courage, fuyons !

Bon courage et même si tu te sens seule, tu n'es pas la seule...

David.

Posté par David, 05 novembre 2008 à 18:52

Merci

Bonsoir David,

Merci pour ta réponse rapide. En fait j'ai appelé la DGF qui m'a dit qu'il n'y avait pas de "problème" à proprement parler mais qu'à l'oral ça pouvait ne pas passer, peut-être que ça ferait mauvais genre, je ne sais pas. Sais-tu quelque chose à propos de la dispo pour les stagiaires?
Merci d'avance
Bonne soirée

Posté par lilou2108, 05 novembre 2008 à 19:28

...et pourquoi pas la retraite?

Bravo à tous ceux qui ont eu le courage de partir! 19 ans au service de la grande maison en tant qu'instit (euh! PE!)!3 enfants! 40 ans. Je suis en train de préparer mon départ. Je voulais partir en profitant des quelques services de l'éduc nat: bilan de compétences: Impossible de joindre une personne susceptible de vous informer: la DRH du rectorat filtre les appels et ne semble pas prête à répondre. Elle me renvoie à l'IA qui me renvoie au rectorat...bref des gens comme nous on n'en veut pas! Je voulais aussi demander un congé formation: si je l'obtiens je viens de lire qu'à la suite je dois 3 ans à la fonction publique! Si je veux me former ce n'est pas pour retourner dans ma classe!!!
Il me reste une solution: la retraite (15 ans de services, 3 enfants). Je n'ai pas lu sur ce blog de témoignages de personnes qui avaient optées pour cette solution certes irréversible par rapport à la dispo mais qui à l'intérêt de me laisser partir avec une petite moitié de salaire!
Des exemples de reconversion de PE m'interessent...
A bientôt de vous lire...

Posté par marlipau, 05 novembre 2008 à 22:04

Bonjour,

- Lilou : Au sujet de la dispo pour les stagiaires, je crois qu'il y a quelques pistes sur ce forum. En ce qui me concerne, je ne suis pas au point du tout sur le sujet (mais j'ai cru lire, ici, qu'il y avait des possibilités, à vérifier).

- Marlipau : Tu as bien de la chance d'envisager une retraite si jeune (quelqu'un pourrait-il me prêter trois enfants ?)... En ce qui concerne le bilan de compétence. Voici mot pour mot la réponse de la Direction des Ressources Humaines de mon Académie : "On n'a aucun budget, vous pouvez vous en payer un vous même, on a une adresse, c'est 1500 euros. On ne peut pas financer, si vous nous attaquez en justice, on perdra... !".

Voili voilou.

Bon courage à toutes et tous.

David.

Posté par David, 06 novembre 2008 à 11:44

12 mars 2009

Les messages des autres(5)

Et une de plus...

... à vouloir démissionner.

Je suis professeur des écoles et j'entame (seulement) ma deuxième année. Ma PE2 a été très difficile car j'ai été confrontée à des élèves insupportables et une directrice qui était à la limite du harcèlement moral. J'ai tenu le coup en me disant qu'en débutant on a toujours des difficultés à tenir les élèves et que tout la directrice était une exception.

Ma première année a été plus tranquille. Mais il y avait des doutes: j'ai passé mon temps à travailler ou à dormir! J'aimais être avec les enfants mais je ne sentais pas de passion pour enseigner.

La nouvelle année commence sans poste: j'attends dans une école où je n'ai aucune obligation si ce n'est attendre. Cool me direz-vous? Je suis tombée dans la même ville où j'ai eu mon année si difficile, avec la possibilité de retourner dans l'école et en tout cas de me confronter au même type d'élèves. J'ai tenu une journée stressante au possible et j'ai fait une rechute en dépression (dont j'essaye de me sortir pour de bon depuis 6 ans). Je suis donc en arrêt jusqu'à lundi, voire plus suivant mon état.

Bref,le système, l'organisation de l'Education Nationale m'exaspère: je ne suis pas encore sûre que le métier en lui-même me déplaise complètement mais toutes les contraintes autour du métier sont étouffantes. Entre les disponibilités qui peuvent être refusées, la démission et ses 4 mois de préavis (pour les PE en tout cas), je me sens prisonnière!!!

Merci en tout cas de nous faire partager ton expérience et merci de nous faire aussi partager tous les témoignages. On est plus fort quand on se sent moins seul!

Fanny

Posté par Fanny, 04 septembre 2008 à 18:31

Côté pratique

bonjour

alors comme tous et toutes ici, je pense sérieusement à la démission.

stagiaire en lycée l'année dernière; en collège à 300km de chez moi depuis quelques jours...
tout va bien avec les élèves, et les nouveaux collègues. Seulement, je sais au fond de moi que je ne suis pas faite pour ça.

Donc question pratique, et "bête"; comment fait - on concrétement pour démissionner ? Y a t il un temps de réponse de l'EN ?
Et autre problème: avec un CAPES d'anglais, je ne vois pas trop quoi faire d'autre (ayant toujours voulu être prof!)... Et j'ai vraiment besoin d'un revenu régulier.

Merci pour vos éventuelles réponses

Posté par Aurélie, 05 septembre 2008 à 16:46

Encore une pour rejoindre le club

Bonjour,

Tout d'abord merci à l'initiatrice de ce blog.
Je viens de lire tous les messages, c'est à la fois rassurant et déculpabilisant de se dire qu'on est pas la seule à être devenue prof sans être pleinement convaincu de la pertinence du choix, de se rendre compte que ce n'est pas le bon. Mais c'est aussi inquiétant de voir tant de mal être.
Voici mon expérience de la jungle Education nationale.
Je suis PLP2 lettres anglais depuis 97 après une maîtrise d'anglais. Ironie, j'ai fait des études d'anglais pour pouvoir parler anglais, au final l'enseignement n'est pas vraiment le meilleur moyen de pouvoir vraiment parler anglais.
Ma 1ère année fut plutôt brutale et même si j'ai tenu le coup, je n'ai pas pu réparer les dégâts intérieurs. Ensuite pendant 5 ans j'ai été TZR, autrement dit bouche-trou de l'EN. Comme le dit Fanny c'est tout sauf cool, et à long terme c'est usant et démotivant).
Automne 2004 : arrêt maladie qui va se prolonger (maintenant je traîne ce boulet de l'arrêt longue maladie, j'ai l'impression que c'est pire que si j'avais piqué dans la caisse !). J'ai songé alors à démissionner (très intéressant de prononcer ce mot devant le syndicat, même effet que Voldemort dans Harry Potter), je ne l'ai pas fait, peur de tout lâcher, sans soutien financier derrière et avec la nette sensation que mes diplômes n'allaient pas intéresser grand monde.
J'ai cru trouver la solution miracle : le poste de réadaptation, 1 an de préparation aux concours à l'IPAG (ingurgitation de droit, économie, finance...,intense mais intéressant) puis 2ans avec mise en situation professionnelle pour obtenir un concours. Soyons honnête, cela semblait être le plan sécurisant. Mais en cas d'échec c'est retour à la case prof (scénario totalement inenvisageable pour moi).
J'entame ma dernière année. Depuis 2 ans je fouille internet pour trouver toutes les infos sur les concours (et là encore, la fonction publique ne brille pas par sa simplicité et sa transparence mais je suis devenue plutôt calée dans ce domaine) et je suis le nez dans mes cours pour préparer les concours qui m'intéressent. Malheureusement pour moi, je n'ai pas réussi à décrocher la queue du Mickey. En moyenne il y a 5% de réussite aux concours et pour certains concours (notamment les concours ITRF - postes dans l'enseignement supérieur-) les postes sont plus ou moins cooptés, on se déplace donc à nos frais pour la forme.
Quant à la mise en situation, ce n'est pas triste. En juin 2007, j'ai réussi non sans mal à trouver une place dans une université se trouvant dans une autre académie que mon académie de rattachement. Le service gérant mon dossier étant en pleine restructuration, je n'avais aucun soutien, ce qui a fait dire au médecin du travail que j'étais une "victime collatérale de l'éclatement du service", charmant.
L'année à la fac s'est bien passée, travail intéressant, supérieur satisfait de mes services , mais en juin le rectorat a absolument voulu que je revienne dans l'académie pour des raisons obscures. Donc redéménagement (j'ai opté pour la solution résidence étudiante depuis 2 ans, pas de meubles à bouger, mais pas de chez-soi non plus). Le hic c'est que j'attends toujours mon affectation tout en préparant des concours. J'ai 3 oraux ce mois-ci pour des postes qui m'intéressent Malgrè tout mon investissement, je ne suis même pas sûre d'avoir encore envie de réussir un concours et de rester dans la fonction publique. Le grand bond vers l'inconnu m'effraie toujours, néanmoins la sensation d'être enfermée dans un carcan est de plus en plus pesante et le désir de liberté et l'envie de reprendre la main sont de plus en plus fort.

Posté par kryzel, 06 septembre 2008 à 15:45

Meme combat !

Bonjour a tous !

J'ai l'impression en ecrivant ce message de rejoindre un cercle qui ne cesse de s'agrandir, celui des ex (ou presque) profs en detresse mais pas sans ressource !! C'est avec beaucoup de plaisir que je m'intronise moi-meme membre de votre clan secret anti-EN !! Et je me sens beaucoup d'affinites avec Kryzel, je m'explique: j'etais l'an dernier prof stagiaire PLP anglais-lettres. Annee horrible, a cote le martyre de princesse Sarah c'est de la rigolade... d'ailleurs si vous vous souvenez de la megere qui dirigeait l'orphelinat, vous avez une idee assez precise de ce a quoi ressemblait ma proviseure... Plus serieusement, j'ai moi aussi subi une forme de harcelement moral (je n'habitais pas a proximite de l'etablissement et on me l'a fait payer toute l'annee, bien que je n'ai jamais ete en retard), j'ai eu une tutrice fantome, mon formateur IUFM ne m'aimait pas car j'avais deja enseigne a l'etranger (j'ai une maitrise de FLE) et que j'avais ose croire, en debut d'annee, qu'il s'agissait d'une formation professionnalisante et non de seances collectives d'abetissement (le stagiaire est considere comme une gamin quel que soit son age et quelle que soit son experience), voire de formation au lechage de bottes qui m'a l'air d'etre une dimension incontournable dans l'EN. J'ai cru (quelle naivete !!!) qu'il etait permis de donner son avis, en toute bonne foi, alors que non, il faut au contraire s'ecraser, s'aplatir et si possible faire reluire les bottes des formateurs qui s'en mettent plein les poches en ne foutant rien, et en emmerdant les stagiaires avec leurs pretendus savoirs et savoir-faire ! Une bande de nuls repugants et inamovibles, intouchables.
Bref, j'ai envoye ma demission peu de temps apres que j'aie su qu'on me faisait redoubler (redoubler !!! le comble pour un prof, non ??) dans la meme acedemie, comme certains d'entre vous non seulement je n'ai pas ete titularisee mais en plus on ne m'a pas permis de changer d'academie, une nouvelle directive de l'EN en ce qui concerne les stagiaires redoublants. Je tiens d'un syndicat national qu'il n'y a jamais eu autant de redoublements de stagiaires que depuis ces dernieres annees, et 2007-2008 a ete une hecatombe... J'ai envoye ma lettre au rectorat fin aout (de toute facon avant cela il n'y aurait eu personne dans les bureaux pour la receptionner !) des que j'ai su mon affectation, je les ai prevenus par tel de ma demission et ne me suis pas presentee le jour de la rentree. Qu'ils considerent cela comme un abandon de poste ou pas, maintenant je n'en ai strictement plus rien a faire, de toute facon ca ne change rien. Je suis soulagee de ne pas "y" etre retournee, mes eleves de l'an dernier et les representants de cette noble institution m'ont fait vivre un enfer, sans parler de la non-formation de l'IUFM et de l'hypocrisie qui regne a tous les etages...
Bon courage a tous ceux qui revent de faire le grand saut. Les mois qui viennent seront faits d'incertitude mais aussi de liberte et de reflexion. La vie est trop courte pour se laisser contraindre.
PS: merci a Pepina pour cet espace de discussion et de liberte !

Posté par Truganini, 08 septembre 2008 à 17:38

bonjour

Bonjour à tous,
Je viens pour donner des nouvelles car ça y est j'ai démissionné et oui je suis effectivement d'accord: il faut remercier Pepina pour cet espace de discussion. J'y ai trouvé un réconfort tout au long de mon cheminement personnel qui m'a conduit à la démission de mon poste de stagiaire en Espagnol. Car c'est dur quand on doit affronter notre entourage qui ne comprend pas que l'on veuille abandonner " un aussi bon métier" et avoir l'impression de foutre sa vie en l'air et de décevoir tout le monde. En plus, je suis issue d'un milieu assez modeste et je culpabilisais beaucoup de décevoir mes parents qui étaient si fiers. Mais après une psychothérapie efficace, j'ai compris que je devais faire un choix pour moi seule. Je comprends Pepina quand elle dit que c'était vital pour elle de démissionner car pour moi c'était pareil.
Sur les conseils du snes, j'ai d'abord fait une demande de changement d'Académie auprès du ministère pour mon stage pour me rapprocher de mon conjoint salarié, mais ma demande a été refusée et je ne pouvais absolument pas retourner dans cet iufm à l'autre bout de la France. Et même, ce refus, ça m'a rassurée car ce métier ailleurs ou ici n'est pas fait pour moi j'en suis sûre.
J'ai donc envoyé ma lettre de démission(dans laquelle je spécifiais ne pas pouvoir assurer la rentrée) vers le 10 août, le Rectorat m'a envoyé une lettre me demandant de confirmer ma décision vers le 20 et j'ai reçu l'arrêté fixant ma démission au 1er septembre vendredi dernier.
Je ne suis pas soulagée autant que je l'aurais espéré mais je sais qu'il n'y avait pas d'autre choix pour moi. Le futur est encore flou mais j'y crois: je me lance dans un Master professionnel qui m'intéresse beaucoup. J'ai la chance que mon conjoint travaille et me soutienne dans mon choix, c'est important.
Je voudrais ajouter que pour ma part le snes m'a apporté beaucoup de soutien(même s'il ne m'a pas encouragée à démissionner bien sûr, il m'a aidée à creuser toutes les pistes et à ne rien regretter).
Je souhaite bon courage à tous ceux qui font le bon choix pour eux: rester ou partir, il faut être sûr d'être en accord avec soi-même.
Merci encore à Pepina et à tous les témoignages.

Posté par lilou, 09 septembre 2008 à 11:25

Le courage ?

Cette page fait un bien fou à lire !
Stagiaire PLC2 avec à peine 3h de cours à mon actif, je pense déja à partir...

L'EN est vraiment un conglomérat de n'importe quoi, un ramassis d'incohérence...
Le niveau des gosses est DEPLORABLE (je suis en collège APV-RAR), on ne peut rien en tirer, et Dieu sait si je n'ai aucune haine envers les petits. Ils sont les 1eres victimes du système...

Par chance je suis jeune (22 ans), je pense pouvoir me reconvertir...Mais est-ce que je vois juste ?
Mais je pense encore attendre quelques temps, histoire de mettre de l'argent de côté.

En tout cas chapeau pour ceux qui ont osé le faire.
"Ils l'ont fait car ils ne savaient pas que c'était impossible", comme a dit Mark Twain...

Posté par Sansmoi, 09 septembre 2008 à 20:29

Le courage ?

Cette page fait un bien fou à lire !
Stagiaire PLC2 avec à peine 3h de cours à mon actif, je pense déja à partir...

L'EN est vraiment un conglomérat de n'importe quoi, un ramassis d'incohérence...
Le niveau des gosses est DEPLORABLE (je suis en collège APV-RAR), on ne peut rien en tirer, et Dieu sait si je n'ai aucune haine envers les petits. Ils sont les 1eres victimes du système...

Par chance je suis jeune (22 ans), je pense pouvoir me reconvertir...Mais est-ce que je vois juste ?
Mais je pense encore attendre quelques temps, histoire de mettre de l'argent de côté.

En tout cas chapeau pour ceux qui ont osé le faire.
"Ils l'ont fait car ils ne savaient pas que c'était impossible", comme a dit Mark Twain...

Posté par Sansmoi, 09 septembre 2008 à 20:49

Mensonge?

Bonjour à tous,

J'écris ce message car je suis un peu dans la même situation que vous. Je suis PLC2 anglais redoublant et j'ai donné ma démission ce matin même. Je dois voir le proviseur demain matin pour reparler de cela. Cela fait de long mois que je pensais à démissionner mais je n'osais pas le faire car des amis de ma promotion me disait que démissionner de l'éducation nationale entraînait automatiquement l'exclusion définitive de toute la fonction publique. En bref, j'aavais peur de me priver d'autres débouchés. Il y en aurait-il parmi vous qui pourraient me dire s'il s'agit d'une rumeur ou d'une procédure bien réelle?

Merci

P.S: Même si cela est vrai, je ne reviendrai pas sur ma décision. (Seulement, il est bon de savoir à quoi s'attendre)

Posté par Michel, 15 septembre 2008 à 17:02

Michel

je pense que c'est une rumeur. J'en suis même sûre parce que mon annéee iufm j'étais avec quelqu'un qui avait démissionné pour faire sa vie à l'étranger et qui aujourd'hui recommençait tout.. donc ou c'est une rumeur ou il est passé inaperçu :D

Posté par pep, 15 septembre 2008 à 17:44

Dispo?

Bravo pour ce site qui abandonne la langue de bois et les masques sociaux! Je ne rajouterais pas de commentaires / difficultés du métier... Cela fait 12 ans que je "tiens" (dans le primaire): n'est-ce pas une horrible expression? Ne voulant pas regarder la vérité en face (marre de ce boulot!), je me suis fait de belles insomnies, une dépression d'un an... Puis j'ai essayé d'être raisonnable (!): "sécurité de l'emploi...vacances...horaires pratiques pour les enfants...". Mais la vérité profonde est la + forte: une lame de fond plus forte que la "raison" a fait que je n'ai pas fait cette rentrée. Je suis en arrêt maladie. J'ai bcp culpabilisé au début, mais maintenant je me dit que ce temps est pour moi, pour situer mes vraies envies: travailler dans le domaine du livre... A affiner. Perso, je trouve la démission un peu brutale: quelqu'un a t il des infos sur la dispo? Quels sont les délais pour l'obtenir si on projette de travailler dans un autre secteur? Je suis en période de transition et vous tiendrais au courant! Merci encore!
Lilith

Posté par lilith, 18 septembre 2008 à 15:32

J'ai déjà commencé à chercher autre chose...

alors que je suis en arrêt! Honte sur moi! Mais c'est vrai que je ne peux pas démissioner sans avoir autre chose sous la main. Seul hic: j'ai deux entretiens la semaine prochaine, et si j'étais intéressée par un des 2 postes offerts, je devrai certainement me battre pour quitter l'EN le + rapidement possible (en admettant que mes employeurs acceptent d'attendre...). ^^

Bon courage à tous ceux qui vivent la même chose. Pour info: je suis prof de langues, et il y A une voie de sortie (tout dépend de vos goûts persos).

Et MERCI Pepina, pour cet espace de discussion sans tabous! :)))

Posté par Anna, 21 septembre 2008 à 18:28

Infos concernant la démission

Bonjour,
J'ai moi aussi démissionné de l'EN (il y a un peu plus d'un an). J'ai démissionné après 3 ans en tant que PE pour devenir menuisier. J'aimerai apporter des réponses à certaines questions laissées dans les commentaires :
- Si vous avez été recruté par concours externe, vous n'êtes soumis à aucune obligation de durée de service et a aucun remboursement (j'ai obtenu après de nombreux efforts un document officiel signé par le chef du personnel de l'IA de Marseille qui le prouve).
- Le préavis de 4 mois n'est pas forcément respecté. Perso, j'ai pu m'arranger avec l'IA et ma démission a été effective une semaine après qu'ils aient reçu ma lettre de démission.
- Si vous avez besoin d'être écouté, sachez qu'il existe (même s'il est bien caché) à l'IA un service des ressources humaines avec un psychologue que l'on peut rencontrer et qui est là pour vous aider. Grâce à ce service, on peut même faire un bilan de compétences Gratuit. C'est ce que j'ai fait et ça m'a fait du bien d'être confirmé dans mes choix.
- Quelle que soit votre réorientation, pensez à l'AFPA (agence de formation pour adultes). Ceux sont des formations courtes (moins d'un an) et variées (métiers du bâtiment, graphisme...) et pratiques qui donnent un titre professionnel et qui donnent une indemnisation (650 euros par mois) c'est pas énorme, mais c'est mieux que rien - surtout que quand on démissionne de l'EN, on n'a pas droit aux Assedics.
Voilà, si ça peut en aider certains. J'espère ne pas avoir été trop long et bravo pour cet espace de discussion.

Posté par Pierre, 23 septembre 2008 à 19:26

12 mars 2009

Les messages des autres(4)

...

MOI AUSSI

salut,
je suis moi aussi professeur (sciences physiques)et j'ai lu ton message il y'a quelques mois déjà, lorsque je me posais des questions. Il est vrai que ça rassure de voir qu'on n'est pas le seul à se remettre en question.
Depuis, j'ai pris la grande décision: j'ai demandé ma démission. Sauf qu'on m'a convoquer au rectorat pour voir si j'étais pas complètement fou! Finalement, ils m'ont filés une dispo pour convenances personnelles à la place: c'est pas plus mal.
Moi je me suis inscrit à plusieurs MASTER pour l'année prochaine, eh oui, je reprends mes études.
J'ai un entretient la semaine prochaine pour un master de recyclage des déchets nucléaires.
Le petit hic c'est qu'il faudra que je finance moi même, mais bon ça m'arrête pas....
à bientôt

Posté par nico, 25 avril 2008 à 21:52

vive la liberté!

Je tombe sur ce blog pas tout à fait par hasard car je suis moi-même sur le point de changer de cap professionnel. On va dire que j'ai tenu 12 ans dans l'EN sans jamais prendre mon pied!Auj la sensation de ne pas être à ma place me rend insupportable l'idée d'être face à un groupe d'élèves.Finalement la vraie conscience et le courage se situent bien là.Ceux qui nous culpabilisent feraient bien de s'interroger sur le sens qu'ils donnent à leurs tâches.Je pense que l'épanouissement personnel peut passer par le travail. Je ne veux pas me faire une raison et me dire: " allez donne toi un coup de pied au C... oups" . L'EN n'est pas une fin en soi. Il existe un univers en dehors lorsqu'on veut bien se donner la peine de poser enfin un trop lourd cartable.Et apprécier ,le corps léger , la conscience en éveil ,d'aller chercher en soi toutes les ressources qu'on avaient juste oubliées. Il faut oser!La peur nous empêche parfois d'avancer et pourtant c'est bien le signe qu'on est dans la vie! C'est l'inertie qui nous enterre et moi je ne veux pas mourir de mon vivant!Voilà c'est dit. Bonne chance à tous et viva la vista!

Posté par cristal, 17 mai 2008 à 15:45

La meuf du CDI vous salue bien

Chers futurs ex-collègues, compagnons de convictions, comme il est rassurant de vous lire ! Moi je suis "la meuf du CDI", une sorte de dame pipi de la culture... de la confiture à des cochons. Je suis tout simplement écoeurée de mon métier. A l'IUFM, on nous avait fait croire qu'on pourrait faire de belles et grandes choses, qu'on serait les Zorro des cités, qu'on pourrait passionner les jeunes des cités à coup de littérature, d'expositions, de débats enflammés... On nous disait "passeurs de culture" et moi, la seule chose que je me retrouve à passer, c'est plutôt le balais. Je n'ai pas envie de me battre à longueur de temps contre des gamins qui n'ont que faire de votre aide, de vos conseils, des élèves de 6ème qui vous rient au nez quand vous essayez de leur apprendre à utiliser CORRECTEMENT internet, sous prétexte que c'est leur génération, on n'a rien à leur apprendre, ils baignent dedans. Ils se noient dedans.
Alors juste essayer quelques principes d'éducation : ne pas mettre ses pieds sur le fauteuil, dire bonjour à la dame, merci, aurevoir, avoir la politesse de raconter ses potins à voix basse et de faire semblant de travailler quand la meuf du CDI arrive...
Papa-maman vont gronder leur fi-fille quand elle leur dira qu'elle ne veut plus aller à l'école. Et les mauvaises langues, celles qui bavent sur les profs, baveront une fois de plus sans doute. Je n'ai pas souvenir d'avoir passé un CAPES Super-Educator...
Mais c'est comment la vie après l'EN ? C'est bon à quoi un prof dans la vraie vie ?

Posté par Lolo, 20 mai 2008 à 10:54

suffoqué

Alors là, je suis suffoqué de vous lire, mais au sens positif du terme. Je ne sais pas si ça me rassure de constater que je ne suis pas seul à ressentir un malaise évident, perceptible, palpable, il suffit de mettre les pieds dans une salle des profs où que ce soit (le privé, c'est peut-être différent?)pour s'en rendre compte.
Je ne sais pas si c'est le paradis dans le secteur privé (hors éducation j'entends), si les directeurs des ressources humaines et les supérieurs hierarchiques y sont tous respectueux et humains, mais moi il y a un truc qui me chiffonne, c'est la pensée que notre ras-le-bol est voulu, organisé.
On essaie de nous dégoûter, j'ai comme l'impression que les réductions de fonctionnaires se font d'elles-mêmes, une auto-régulation, lancinante désagrégation du système entier.....

Une fois que tout sera bien pourri, l'EN sera privatisée, et que restera-t-il?

C'est écoeurant ce qui se passe, moi ça me fait très peur de quitter le navire, parce que c'est le capitaine qui fait lui même des trous dans la coque!

Posté par lolo, 05 juin 2008 à 15:57

suffoqué

Alors là, je suis suffoqué de vous lire, mais au sens positif du terme. Je ne sais pas si ça me rassure de constater que je ne suis pas seul à ressentir un malaise évident, perceptible, palpable, il suffit de mettre les pieds dans une salle des profs où que ce soit (le privé, c'est peut-être différent?)pour s'en rendre compte.
Je ne sais pas si c'est le paradis dans le secteur privé (hors éducation j'entends), si les directeurs des ressources humaines et les supérieurs hierarchiques y sont tous respectueux et humains, mais moi il y a un truc qui me chiffonne, c'est la pensée que notre ras-le-bol est voulu, organisé.
On essaie de nous dégoûter, j'ai comme l'impression que les réductions de fonctionnaires se font d'elles-mêmes, une auto-régulation, lancinante désagrégation du système entier.....

Une fois que tout sera bien pourri, l'EN sera privatisée, et que restera-t-il?

C'est écoeurant ce qui se passe, moi ça me fait très peur de quitter le navire, parce que c'est le capitaine qui fait lui même des trous dans la coque!

Posté par lolo, 05 juin 2008 à 15:58

merci merci merci merci.

Pourquoi?
Parce que ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à préférer le libre arbitre au devoir d'obéissance.
Je viens d'obtenir le CAPES d'Anglais (que j'avais tenté pour "faire plaisir" à mes parents, inquiets pour mon avenir, alors que je rêve de devenir traductrice dans l'audiovisuel) et alors que tout le monde se réjouit pour moi, je vois tout mes rêves s'écrouler. J'ai donc lancé une recherche google "démissionner de l'éducation nationale" et je suis arrivée ici. Je comprends ce que tu veux dire quand tu parles de "compromission", d'être "cohérent avec soi-même".
Alors voilà, j'espère de tout coeur qu'à l'heure qu'il est, tu es EXACTEMENT LA OU TU VOULAIS ETRE.
Bonne continuation...

Posté par LUX, 23 juillet 2008 à 16:32

Bon, je viens de lire tous les commentaires et bizarrement, ça fait un bien fou de constater qu'on n'est pas seul!
1er constat: la fameuse rétention d'informations. J'ai retourné tous les sites internet possibles et imaginables (iufm, rectorat, EN....) pour trouver les infos concernant la démission: rien. Juste les rumeurs, on-dits et autres amis d'amis qui ont pris une année de dispo...
2ème constat: que faire après l'EN? Il y a TOUJOURS une solution, voire plusieurs.
Alors oui, c'est dur d'expliquer à ses proches qu'on veut démissionner, après avoir galéré pour en arriver là, sachant que des milliers de personnes auraient aimé être à notre place. Oui l'EN c'est la sécurité de l'emploi, oui l'EN c'est plus de 5 semaines de vacances par an, mais à quel prix?
Etre dans un établissement "sensible" c'est déjà pas facile, mais quand on rentre le soir chez soi, qu'on habite une ville qu'on n'a pas choisie, et qu'on a été muté à plusieurs centaines de km de ses amis et sa famille, qu'on n'a même pas la possibilité de se changer les idées en allant boire un verre avec ses potes, que c'est pas avec un salaire de prof qu'on peut régulièrement "rentrer au pays" voir ses proches, et que le rapprochement de conjoint n'est possible que si le conjoint est fonctionnaire et qu'on est pacsés depuis au moins 30 ans (bof, c'est pas si grave, un conjoint on en trouvera un autre là où on est muté hein...), et bien oui, la sécurité de l'emploi pèse léger et on en a ras-le-bol.
Je suis à fond pour le service public.... Mais pas dans ces conditions là.
"Le mouvement du personnel"... C'est bon, on n'est pas des moutons en pleine transhumance!
"Le devoir d'obéissance".... Si j'avais su, j'aurais fait l'armée!
"La mission d'éducation"... Mouarf! No comment!
Alors voilà, je souhaite bon courage à tous ceux qui prennent cette décision.

Posté par LUX, 23 juillet 2008 à 17:37

PLC2, bis

Je vais pas innover, mais ça fait presque plaisir de lire tous ces commentaires et de se sentir moins seule...
Pour ma part, j'ai passé le capes d'anglais en 2007, sans vraiment le bosser, mais je l'ai eu... Tout le monde était contente pour moi, sauf moi, car je savais qu'étant mal classée (ben oui, j'avais pas vraiment bossé), j'allais être déportée à l'autre bout du pays... 900 km... et oui, ca fait mal, tres mal, de débarquer avec une valise et un sac à dos dans une région où on ne connait personne, dans un mini bled où les gens sont aussi accueillants que des portes de prison, de passer dix jours à l'hotel avant de trouver un appart, de n'avoir rien dans sa seule et unique valise pour faire des cours qui sortiraient de l'ordinaire du manuel...
Une mini ville pourrie, un college affreux, une region monstrueuse, loin de tout, de tous, un IUFM... no comment, des collègues fantômes et une CP... vous voyez la maratre de Blanche neige? Ouais, aussi sympa... Sans compter un chef d'etablissement qui faisait tout pout etouffer les problemes, pour que ca remonte pas au rectorat, etc.
Et les eleves... comment voulez-vous faire cours d'anglais à 30 eleves de 4e? sans compter l'hyperactif et la peste qui insultait... ou la folle-dingue en 3e... Et dure que les stagiaires sont sensés ne pas avoir des classes connues pour etre difficiles ou des classes nombreuses... (ou comment vous degouter des le debut)
J'ai fait ce que j'ai pu, honnetement, malgré tout ce que j'ai pu entendre dire.
J'ai passé mon année de stage à pleurer, déprimer, subir mes deux classes et les critiques. M'ennuyer ferme, ne jamais sortir pour se changer les idées et impossible de rentrer 'chez moi', plus de dix heures de train et travaillant le samedi matin... (8h de cours/semaine, dont 4 heures le samedi matin)
5 arrets maladie, me permettant de retourner chez moi, au soleil, me changer les idees. Puis repartir, crise d'angoisse, de larmes, medocs.
Finir par ne plus se battre.
Mais je me rattachais à bien peu... les stagiaires en renouvellement étaient autorisés à changer d'academie... alors je me disais qu'a 900 km plus au sud, chez moi, pres de mes amis, ma famille, mon cher et tendre, ça irait mieux...
Je me suis gentilment laissée couler...
Et puis, coup de massue fin juin... J'apprends que les regles du jeu ont changé. Changement d'academie pour 2e année de stage, impossible. J'ai téléphone au ministere, au snes... on m'a dit de faire des lettres, de tenter, que je recevrais forcement une reponse... J'ai même envoyé une lettre d'un psy... et non, je dois retourner là-bas... "Sans méconnaître vos raisons, je ne peux... bla bla bla"
J'y retourne.
Je pars dans une semaine. De nouveau avec une valise, un sac.
J'etais en college, j'espere etre en lycée, et j'espere etre dans la grande ville de la region, pas un bled, pitié, sinon, je ne reponds de plus rien... Avant les reboublants etaient prioritaires sur les affectations... est-ce tjrs le cas? Vu que les regles du jeu changent sans arret...
Les arrets maladie quand on est PLC2, on a droit à 36 jours, sinon le stage est prolongé d'office... et si au bout de la 2e année on n'est pas titularisé, on a droit à un an d'assedics.
Je n'y crois plus depuis bien longtemps, mais je pars quand même, pour cette année bis... essayer...

Posté par Bea, 17 août 2008 à 17:11

merci !

Bonjour ! Quel soulagement de lire tous ces commentaires plus ou moins récents... toujours d'actualité !
Je vis un grand moment de doute aussi, je suis stagiaire en Biotech (lycée technologique) et je dois reNouveler mon stage... mais à l'heure actuelle, soit la rentrée R-10 jours, je ne sais pas si je rempile pour l'EN !

Les raisons de cette non-titularisation ne sont pas claires (visites et divers avis favorables au cours de l'année)... J'ai fait une demande de recours à titre gracieux auprès du recteur de l'académie (en attente, pour longtemps, je crois !)

Il est vrai que cette année, je ne me suis pas toujours sentie à l'aise dans mes baskets... (ma tutrice m'a quasiment fait du harcèlement moral, et a bien du me descendre devant l'inspecteur !)
En gros, j'attendais la titularisation pour être plus libre et me dégager du carcans de formation... quel dommage Mme Chambier !

Après la grande "transhumance" que constitue le mouvement, j'ai appris, sans surprise (71 pts maxi) que j'étais mutée dans le 92...
J'ai pris sur moi !
Mon copain à cherché et trouvé du boulot là-bas pour ne pas me laisser déprimer seul dans une chambre de bonne au 9è étage sans ascenseur !

Bref !
Quand en juillet, on m'apprend que je dois refaire le stage dans l'académie d'origine (Bordeaux), c'est la bérésina ! - les vacances s'annoncent moins sympas que prévu !

Après de multiples démarches sur lesquelles je jette un voile pudique, le ministère accepte que mon stage se déroule à Créteil (pour rejoindre mon conjoint, qui voulait me suivre ! - ceci a beaucoup fait rire mes amis !)

A la date d'aujourd'hui, je ne sais pas encore où je vais être affectée, je n'ai pas de logement, pas d'Internet, pas encore déménagé de Bordeaux, c'est donc un peu la crise !

Les grandes vacances et les moments de réflexion sur moi-même n'aident pas à se motiver pour partir quasiment à l'inconnu, plaquer sa région, ses amis, son T3 refait à neuf (pour un studio pourri) - et ce, pour une durée indéterminée !

Je ne me sens plus l'envie d'enseigner... J'ai eu un très bon relationnel avec mes élèves, sans doute un peu trop laxiste avec eux parfois, mais ce n'a pas été ça le problème !

j'en ai marre d'être le pion qu'on traîne à droite à gauche, j'ai pas envie de ma retaper un an de masturbation intellectuelle à l'IUFM !
Je ne veux pas passé des jours à préparer un cours que mon futur tuteur va casser car j'ai pas bien cerné l'intérêt pédagogique de la séance !

Aussi j'envisage sérieusement de ne pas me présenter le jour de la rentrée...

Je n'ai pas trop de sécurité financière, et les commentaires des gens me fait appréhender ma décision...
j'ai 28 ans, après un master pro en biotech, et des galères pour trouver un boulot, je me suis finalement lancée dans les concours en désespoir de cause...
les gens vont dire : "Après les difficultés pour avoir le CAPET, tu peux pas faire ça !!!" ou encore "Va bien falloir que tu bosses un jour !"

Je suis d'accord, les gens idéalisent le public et l'enseignement en général... La planque quoi !
Et c'est vrai que ça me fait peur de me relancer dans un nouveau projet (je voudrais tenter le DNO : diplôme national d'oenologie).

Mais ce qui est véritable, c'est qu'à l'idée de recommencer une année, de galère en IDF, j'en dors mal la nuit et je pleure comme une madeleine...

Je sais pas encore si je lâche tout, tout dessuite ou pas... Quand j'envisage l'idée de ne pas être là, à la grand messe de rentrée des stagiaires, j'ai des frissons de joie et du baume au cœur, peut-être que je préfère l'incertitude et l'insécurité que la certitude d'en chier...

Merci de m'avoir lue, moi ça me soulage d'avoir écrit !

Posté par carlota, 20 août 2008 à 16:46

chers tous

je continue à être étonnée du monde qui arrive sur mon blog autour de la démission! je ne peux que vous souhaîter bon courage dans vos démarches que ce soit pour rester ou partir...
Et je ne peux que vous inviter à revenir pour nous donner des nouvelles afin de continuer à lutter contre la desinformation qui règne sur la démission à l'EN.
Quand j'ai pris la décision de démissionné ça n'a pas été que de la joie, au début il y eut surtout des pleurs, de la peur, du " et si je me plante?" "et si je regrette?"...
bref ça n'est pas rose, et plus d'un an après parfois je me demande si j'ai eu raison, et puis très vite je me dis oui :) Même si la reconversion n'est pas toujours facile.
Mais pour moi il est essentiel de ne pas céder à la peur, à cet horrible argument de la "sécurité de l'emploi".

Enfin bon courage à tous!!

Posté par pepina, 23 août 2008 à 11:28

ça fait du bien!

La lecture de tous ces témoignages m'a remonté le moral que j'avais au plus bas en rentrant ce soir chez moi. J'ai passé le concours de prof des écoles il y a deux ans, sans conviction, mais en l'ayant du premier coup... J'ai passé une année horrible à l'IUFM en ne me sentant pas à ma place du tout. J'ai été renouvellée et finalement titularisée en juin dernier. Je suis donc maintenant T1 mait je ne me retrouve toujours pas dans ce boulot. J'aiun très bon contact avec les élèves (maternelle) mais je me sens étrangère dans l'école, en décalage avec les autres profs qui ont l'air à fond dedans et qui ont l'air d'adorer ce qu'ils font.

Le problème quand tu es instit c'est que tu n'as pas le droit de te plaindre et de vouloir changer de métier. C'est tellemnt "géniale" d'être prof, c'est un "beau métier".... voilà ce que j'entend quand j'ose me plaindre de mon boulot. Nous sommes mal vu par beaucoup de gens qui ne connaissent pas le métier mais qui se permettent de nous rabattre le caquet.

Lire tous vos témoignage m'encourage dans ce qui me trotte dans la tête depuis longtemps; la démission. Mais j'aurais aimé quelque chose de moins radicale. J'ai cru comprendre dans plusieurs témoignages qu'il était possible de se mettre en disponibilité plusieurs années. Qu'est-ce que ça signifie exactement? Combien de temps peut on rester en disponibilité?
Merci pour vos réponses et merci pour ce blog!Il m'a vraiment remonté le moral!
Merci Pepina et les autres.

Posté par Nath, 28 août 2008 à 19:39

To "craque" now or not to "craque" now (so will "craque" later)

AAAAHHHHHH, j'en ai marre ! Je veux partir.

Mon parcours à l'éducation nationale a été très long et compliqué (Maître Auxiliaire, chômeur, reprise d'études, surveillant, vacataire, contractuel, stagiaire puis titulaire). Je suis prof d'Economie et gestion. J'ai fait tous les niveaux depuis CAP jusqu'à BTS (CAP, BEP, Bac Pro, seconde, première, terminale, BTS...).

La particularité des profs d'éco-gestion ? La pluri compétence... J'ai enseigné : l'économie générale, l'économie d'entreprise, le droit, la comptabilité, le commerce et le marketing, le management, la communication, l'informatique de gestion et de communication, le droit immobilier, etc (on m'a même fait faire de l'art appliqué !!!).

J'ai commencé à enseigner à 21 ans, puis j'ai arrêté, repris... J'ai 39 ans et je n'en peux plus.

Marre de ce système horrible : 44 étudiants par classe ! Marre de pouvoir enseigner sur tous les BTS tertiaires. Marre de découvrir que je vais devoir enseigner la "communication et le management interculturel", je ne sais pas ce que c'est. Marre de devoir faire l'apologie de l'entreprise, du chiffre d'affaires, du marketing, de l'exportation, de la balance commercial.

Marre de répéter 10 fois la même chose pour être sûr d'avoir été entendu. Marre de voir des élèves et/ou étudiants amorphes et parfois analphabètes en terminale.

Marre de voir comment on rectifie les notes du bac pour passer les 80 % de réussite alors que certains élèves ne savent qu'à peine lire.

Marre de voir les parents râler parce que leur petit chéri qui mettait les pieds sur la table s'est fait un peu disputé (gentiment quand même). Marre de devoir demander des efforts à des gens suréquipés de lecteurs MP3, téléphones portables, ceintures Dolce et Gabbana et qui semblent faire de la pub pour le dernier gel de L'Oréal et qui répondent par "ouais, chai pô". (Génération L'Oréal, c'est pas génial).

Marre des inspecteurs qui sont d'une nullité absolue, des Proviseurs, lèche bottes du pouvoir central.

Marre de bosser 12 heures par jour et d'entendre les gens me dire : "T'es prof, tu dois pas en faire lourd".

Marre de voir des gens péter les plombs parmi les collègues car ils n'en peuvent plus et que ce métier est hyper névrosant.

Marre de travailler plus, dans des conditions de plus en plus difficiles pour gagner moins.

Marre d'avoir bac + 5, de m'occuper d'étudiants de BTS et d'élèves de termi(NULLE)-nale, d'avoir 15 ans d'expérience professionnelle pour gagner 1800 euros par mois (ni 13ème mois, ni quoi que ce soit d'avantages : chèque déjeuners ? Non).

Marre d'enrichir la MGEN (mutuelle des profs, au coût exorbitant).

Marre de l'omerta sur les difficultés horribles et énormes de ce métier.

Je voudrais vraiment partir. Quand on parle aux collègues, bon nombre (la majorité, sans doute) semblent en avoir par dessus la tête.

Alors, partir, oui et vite. Mais que faire ? C'est alors que tout le monde (ou presque !) reste en attendant la dépression.

David.

Posté par David, 02 septembre 2008 à 14:31

12 mars 2009

Les messages des autres(3)

....

ras le bol

JE vais avoir 56 ans, je suis actuellement en arrêt maladie, après une acceptation de mi-temps thérapeutique suivant un congé longue maladie pour un début de cancer, j'ai tenu une semaine, collège centre-ville non favorisé, élèves odieux ... j'ai donc fait une demande de prolongation de congé longue maladie, je suis en attente de passer devant un médecin expert, un psychiâtre ! bien sûr, comme je ne peux plus physiquement et moralement supporter de faire ce métier, je suis bien sûr cinglée, merci l'EN ! voilà comment on me remercie après 34 ans de bons et loyaux services. IL n'est pas dans mon intérêt de démissionner, je ne sais pas si ma demande sera acceptée ... JE peux quand même dire que le bureau de la personne qui s'occupe de mon dossier est envahi par les demandes, car les gens ne tiennent plus le coup ! surtout en fin de carrière... Quand on n'a plus la forme olympique !!!

Posté par celinda33, 10 décembre 2007 à 11:00

bon courage Ju!!!

Posté par pepina, 11 décembre 2007 à 11:17

bravo à tous !!

Voilà, nous sommes le 17 décembre, il est 23h14, et dans quelques heures ma directrice de mon établissement va avoir ma lettre de démission...
Je suis professeur d'éducation musicale dans une privée, je n'en peux plus de cette grosse machine qu'est l'Education Nationale...
Je dois signer dans quelques jours un CDI... donc je ne quitte pas tout sans rien...
Je vais faire une lettre au directeur de l'IUFM de ma région pour qu'il sache clairement les absurdités de la formation du Capes de musique et chant choral où je le passe, et j'en ferait peut être parvenir une au ministre... et pourquoi pas !!
Bien vous !

vincent

Posté par Vincent, 17 décembre 2007 à 23:18

Préavis pour les Ma2

Je ne suis non titulaire d'un poste d'éducation musicale (je n'ai pas le CAPES) y a t-il un préavis ? (je suis dans le privé)
merci de votre réponse...
bien à vous

Posté par Vincent, 17 décembre 2007 à 23:21

Une de plus

Bonjour à Tous,
j'apporte moi aussi mon témoignage. Je suis PLC 2 cette année et n'aime pas du tout ce que je fais. J'ai donc décidé de démissioner. J'ai lu tout vos messages qui m'ont bien aidés. On se sent moins seul!
Donc si j'ai bien compris, lettre au recteur et copies à l'iufm et établissement?
Merci d'avance de vos réponses!

Posté par clown, 02 janvier 2008 à 13:14

a safi

Bonjour,
je suis actuellement en PE2
toute ma vie, je me suis orientée vers ce métier. Et maintenant que je suis stagiaire, je me rends malheureusmenet compte que ça ne me plait pas.je compte les jours jusqu'aux vacances, je cherche sur internet ce que je pourrais faire d'autres... Je suis desespérée...
je souhaiterais attendre la fin de mon année de PE2 et peut-être démissionner, mais j'ai peur de devoir tout rembourser mon année de stage. Si quelqu'un vit la même chose que moi, j'aimerais bien un peu d'aide...
merci d'avance
popo

Posté par popo, 03 janvier 2008 à 11:59

PE2 en abandon de poste

Je suis PE2 à l'IUFM de Livry Gargan (Ac CRETEIL) et au lieu de partir pour ma 1ère journée de stage massé, ce matin, j'ai décidé de faire le mort chez moi. L'iUFM qui a essayé de me contacter pour me rappeller que les élèves m'attendaient, a informé ma femme qu'il s'agissait d'un abandon de poste et que cela vaudrait un "Licenciement"...
Pas de surprise jusque là, c'est ce que j'attends depuis 2 mois !!!!
Seule inconnue: les indemnités Assedics.

J'ai lu en effet sur le site du ministère, qu'un fonctionnaire stagiaire (quelque soit le corps), pouvait être licencié après la 1ère moitié de stage, et qu'il avait droit aux indemnités Assedics, sauf en cas de licenciement pour faute grave. J'ai lu plus loin que la faute grâve est rarement retenue (à moins de s'être pris physiquement à un élève par exemple) et qu'un abandon de poste ne pouvait être considéré comme une faute grave que si l'abandon de poste met en péril l'entreprise/société... ce qui ne semble pas pouvoir être le cas à l'Education Nationale ou alors ça elle se serait déjà cassé la figure depuis longtemps !! (qui a dit "c'est déjà le cas"?)

Bref, à l'instant je viens de recevoir un appel de la responsable de stage de l'IUFM qui veut justement me signaler que mon absence a mis le foutoir dans l'école où j'étais attendu ce matin. Je lui ai répondu que après avoir été Zil à Saint-Denis en tant que Liste Complémentaire, l'année dernière, je sais parfaitement que le système a prévu l'absence d'un prof à la dernière minute et que c'est à l'inspection de circonscription de règler le problème. La dame m'a demandé ce que j'attendais, et je lui ai dit: licenciement pour abandon de poste. Elle a changé de ton et a répondu séchement qu'elle allait préparer les 3 lettres de licenciement...
Après cela, je ne crois pas que mon départ puisse encore se négocier à l'amiable, mais compte-tenu de ce que j'ai lu dans vos témoignages, je crois qu'il n'y a pas grand chose à attendre de l'Educ-Nat... surtout que c'est l'Assedic qui décide qi elle paye des indemnités ou non !

Conclusion: il ne reste plus qu'à voir ce que décidera l'assedic sur mon cas..

Quelqu'un a-t-il un avis sur la question ?


PS: bonne chance à toutes celles et ceux qui ont eu le courage de démissionner/quitter l'éducation nationale !!!! Ce n'est pas un choix facile à faire mais vous pouvez être sûr d'une chose:
Vous avez fait pris la bonne décision !!
Rien ne justifie de souffrir à ce point dans son boulot, en s'en prenant plein la figure pour un salaire de misère, alors qu'il y a plein d'autres possibilités pour gagner sa vie.
Pour ma part, j'ai 38 ans et l'IUFM était déjà une reconversion après 13 années comme cadre-informaticien dans le privé (rien à voir donc)... et je compte maintenant me mettre à mon compte en ouvrant un commerce avec ma femme (peut-être un restaurant traiteur asiatique... ma femme est chinoise)... Nous n'avons pas beaucoup d'argent de réserve, mais il y a toujours des possibilités d'aides lorsqu'on est chômeur et qu'on crée son entreprise... Néanmoins, je ne cracherai pas sur les indemnités assedics si je pouvais les avoir.. (j'ai un enfant aussi à nourrir)

Bonne chance et bonne année à toutes et à tous !

Posté par Shaolin59, 07 janvier 2008 à 10:05

enfin je vous trouve!

Enfin je vous trouve,je croyais être une des rares à ne pas trop être emballée par mon métier!

Professeur d'EPS depuis 3 ans, je me suis toujours dit que j'avais loupé ma voie. Nous sommes "des profs de jeu, de ballon". Presqu'aucun parent aux réunions parents-prof sauf quand on est prof principal...
Les réflexions des collègues: "toi t'as pas de prep! ah...un prof d'EPS çà fait aussi des prep?...ah bon il existe une agrégation d'EPS?oui mais çà doit être plus facile que les agreg des autres matières..."
Les réflexions des personnes non enseignantes: "les enseignants sont tranquilles, 20 heures par semaine et tout le temps en vacances!"
Les réflexions des élèves: "l'EPS c'est fait pour jouer et se détendre"

Alors voilà, désillusion totale et j'en passe encore! Mes profs de lycée: "tu ne vas pas te rabaisser à faire prof d'EPS avec le niveau que t'as!" ...."te rabaisser". Vive la vision de leur collègue EPS!
Ah oui, formidable, la mission d'éduquer, de faire du sport aux enfants qui ne savent plus ce que c'est de faire une roulade avant, qui se plaignent toutes les 30s d'avoir mal quelque part!

Mais qu'est ce qu'on souffre de ce manque de reconnaissance. Et qu'est-ce que j'en ai marre du milieu enseignant qui n'est pas mieux qu'un milieu commercial. Ce sera à celui qui se rendra le plus intéressant, qui alignera de belles paroles pour impressionner la galerie!
Et puis toi on t'adresse à peine la parole parce que t'arrives dans ton petit jogging de "loisir"...

Voilà, de là à démissionner j'y suis pas encore par crainte de faire une erreur mais j'ai changé 1000 fois d'avis sur le fait de continuer ou non dans cette branche...

Posté par EPS59, 07 janvier 2008 à 15:44

En dispo

Pour te répondre Eps59, j'ai été prof d'eps pendant 2 ans ( plc2 puis un an titulaire )et je me retrouve totalement dans ton commentaire...Je suis dans ma troisième année de dispo et je ne regrette pas le moins du monde!
J'enseigne en milieu associatif désormais grâce à un BESS, pas la panacée mais 1000 fois mieux que l'en déjà!
Pour un ex prof d'eps, pas facile de se reconvertir quand on ne veut plus enseigner...A ce propos, y a t il d'anciens prof d'eps ou autre qui se serait reconvertis, prêt à nous raconter leurs parcours?

Posté par mattt, 17 janvier 2008 à 19:48

Comme toi !

Je suis arrivé sur ton blog pas tout à fait par hasard. je suis prof d'arts plastiques depuis dix ans et je n'en peux plus pour les mêmes raisons que toi ! Je n'ai plus la force , plus la motivation... c'est pas mon truc.. J'ai envie de démissionner pour me consacrer pleinement à la peinture... Mais suis je aussi courageux que toi ? En tout cas bravo pour ta décision. (ps: je suis sur canal blog moi aussi et si tu veux voir des peintures de bretagne vient faire un tour... A+

Posté par franck, 21 janvier 2008 à 16:34

respuesta

matttt: bon courage et je ne peux te souhaiter qu'une chose : prendre la bonne décision pour ton bienêtre :)

Franck je ne sais pas si c'est du courage pour moic 'était de la survie :)je vais de ce pas voir ton blog

Posté par pepina, 21 janvier 2008 à 23:32

Cool

Super,
ça fait de la place pour les autres.
Merci en core de prendre des décisions comme ça.
@ pute !

Posté par hugo65464, 09 février 2008 à 12:54

A VINCENT

Comme je suis rassurée de lire qu'un prof d'éducation musicale n'accepte pas les conditions de travail qui lui ont été imposées par l'EN!!!
Je suis prof de "musique"aussi et j'ai l'impression que tous mes collègues trouvent cela fabuleux... y'en a pas un ou une qui se plaigne vraiment! A croire que je suis vraiment inapte ou totalement décalée (ça c'est sur...).
Je vois que tu as trouvé un cdi. Que fais tu exactement? Merci de ta réponse si tu veux bien.

Posté par Vickie, 13 mars 2008 à 11:36

je me sens rassurée de vous lire!

Et oui, je me rends compte que je ne suis pas une exception...J'ai moi aussi essuyé des déboires dans l'en. Prof stagiaire, j'ai été mutée à l'autre bout de la France(sans exagérer,plus loin c'est pas possible); j'étais jeune et insouciante motivée... sauf que j'ai subi un harcèlement moral de la part de ma conseillère pédagogique, je n'ai pas réussi à m'en sortir et personne n'a pu m'aider(tout est tu dans l'e.n. et les plus "faibles" ont peur des plus "forts"). Tout le monde m'a conseillé de serrer les dents jusqu'à la titularisation, c'est-à-dire tout endurer.Bilan: tentative de suicide, arrêt maladie.Aujourd'hui, tout ce que je souhaite au plus profond de moi,c'est démissionner;et même si ça sera dur car le futur est flou je tiendrai bon car enfin je pourrai me sentir légère et libérée...
Je tiens à dire que j'avais déjà travaillé dans divers secteurs pendant mes études et je n'avais jamais fais face à de telles relations que dans ce travail.

Posté par lilou, 18 mars 2008 à 16:34

Loi du silence (nouvelle omerta !)

salut camarades !
oui ça fait du bien, je lis tous vos mails depuis une demie-heure, et fiou, on se sent moins seul ! Gracias Pepina !
Ce qui me fait penser que nous vivons dans une parfaite loi du silence. Même quand on en chie, faut fermer sa gueule (au passage, petit coup de gueule puisqu'on est aussi là pour ça : je suis prof de français, et j'ai très envie de dire que l'étiquette "parler pointu " me fait CHIER ! je suis une vraie personne ! tous les journalistes, et même les hommes politiques parlent comme monsieur toutlemonde aujourd'hui mais les profs, et encore plus les profs de français (derniers dépositaires de la pureté de la langue on dirait !) doivent "montrer l'exemple", soupir.).
Je pourrais faire des claquettes devant les élèves que ça ferait le même effet. Ils se font chier à l'école 80 pour cent du temps. Soit. Donc changeons le système. Tout le monde souffre de ce système concentrationnaire (l'un d'entre vous parlait d'un bahut de 3000 élèves, on croit rêver !, injuste (on fait redoubler le gamin qui travaille mais n'y arrive pas, alors que le petit con qui fait chier et fout rien va passer parce qu'il a l'âge !), bref absurde (donnez du sens à vos enseignements qu'ils disaient à l'IUFM, yep...). Qu'ils se frottent un peu à la vie, la vraie, au lieu d'être dans le formol qu'est devenue l'école ! et alors après peut-être ils auront envie d'avoir des outils pour comprendre le monde, et maîtriser leur destin. Quand je disais ça en ZEP,on me disait : Tu fais le jeu des patrons ! et nous on fait le jeu de qui ? on les garde au maximum pour pas qu'il y ait une explosion sociale.
En tout cas moi j'en ai marre de faire le bouffon qui fait pas rire (le pire c'est que certains élèves regardent le prof de haut, c'est le comble !).Les quelques élèves qui ont de la gratitude pèsent trop léger face à tous ces regards agressifs ou indifférents...
Mon problème est maintenant, vous vous en doutez,le suivant : y a-t-il une vie apres l'Education Nationale ? j'ai demande une annee de dispo; vais-je aller sur le plateau du Larzac (ne riez pas, je pense sincèrement que les campagnes sont un endroit à réinvestir) ?! après 8 ans d'EN, qui vais-je intéresser ? je sais lire, écrire et parler !! voilà mon bilan de compétences !!

j'attends vos réactions et suggestions.

bises et merci de l'hebergement pepina !
alexandra

Posté par ardnaxela, 30 mars 2008 à 19:15

Pareil!

Bravo!
Je ne te connais pas mais bravo! Même parcours pour moi, une maîtrise d'anglais, je passe le CAPES sans trop savoir pourquoi et surtout sans rien connaître au monde du travail, je me retrouve en Guyane et là c'est la cata, du coup je viens d'envoyer mon courrier pour avoir ma 3e année de dispo et je me porte très bien. Totalement d'accord avec toi sur les convictions ; moi les élèves qui passaient à l'ancienneté en 4e en Guyane sans savoir lire ni écrire, (disons qu'ils avaient le niveau CE2) j'en ai vu, et c'est à s'arracher à les cheveux. J'envisage une formation de plombier, j'ai fait un stage et ça m'éclate. Malheureusement, je crois que je suis loin d'être le dernier à quitter l'EN, j'en connais d'autres! Souhaitons leur la même lucidité que la tienne. Bon vent!

Posté par marco, 08 avril 2008 à 10:38

L'EN, j'y retournerai pour rien au monde !!

Comme Pépina m'avait demandé à l'époque de donner de mes nouvelles lorsque j'évoquais d'aller voir ailleurs que dans l'EN, je prends donc 5 minutes pour le faire puisque sorti du système depuis les vacances de Noël.

Ancien prof d'économie et gestion, il est vrai que je présentais l'avantage de détenir une formation comptable qui me permet de travailler aujourd'hui en cabinet comptable.

Alors qu'est-ce qu'on trouve en dehors de l'EN ? :

- des gens intéressants qui parlent à l'aide de phrases structurées (ouah, le pied) un supérieur hiérarchique respectueux et à l'écoute ;

- des soirées et un week-end totalement libres puisque le boulot reste au bureau, et croyez-moi, ça fait plus que compenser les vacances désormais plus courtes ;

- des avantages financiers non négligeables (une mutuelle 10 fois plus intéressantes que la MGEN, des tickets restaurants, des chèques cadeaux à Noël, une prime d'intéressement) et inexistants dans l'EN ;

Bref pour rien au monde je ne repartirai dans ce monde qui désormais de l'extérieur m'apparaît pathétique et grandguignolesque.

Posté par specialneeds, 14 avril 2008 à 20:58

C'est trop fort!

Je viens de lire ce que tous vous avez écrit et c'est hallucinant comme on a tous les mêmes opinions: d'abord on a tous l'impression de s'être trompés de voie
ensuite c'est la peur du grand saut dans l'inconnu(financier surtout)
C'est après un grand nombre de recherches infructueuses de témoignages de profs qui veulent démissionner ou qui l'ont fait(bravo!)que j'ai enfin trouvé vos témoignages (Pépina merci).
Pour ma part,je suis T1 en maths et je ne vois pas mon avenir dans l'EN.
Mais je suis comme beaucoup dans l'hésitation à cause de mon avenir professionnel:j'ai plein d'idées mais le fait de m'être trompée une fois sème le doute en moi.
En plus, c'est vrai que tant qu'on est encore dans la "machine" EN, on a pas trop de possibilités de se former à autre chose (perso je voudrais travailler dans l'environnement, u moins là je serais utile à quelque chose!)
Le dernier commentaire de specialneeds me fait espérer des jours meilleurs.
Merci à tous et à bientôt pour des nouvelles du front!

Posté par phoenixtears, 17 avril 2008 à 14:34

12 mars 2009

Les messages des autres(2)

Je continue avec les messages...


Au club des demissionnaires: un de plus!

Eh bien voila j'y suis aussi: prof depuis 5 ans, j'ai eu largement le temps de me rendre compte que l'EN ne me convient pas et je vais démissionner: envoi de la lettre prevue la semaine prochaine.
Petite question: nous sommes le 20/09.Je suis en arret jusqu'au 15/10. Si j'envoie ma lettre demain, puis je reprendre un boulot le 15 octobre? serai - je libre de tout vis a vis de l'EN? car j'ai une proposition de cours dans une boite privé mais il faut que ma situation a l'EN soit réglée avant?

Posté par Fredo, 19 septembre 2007 à 23:43

fredo

d'après mon expérience toutjours entre le moment ou j'ai envoyé ma lettre et le moment où j'ai reçu mon courrier définitif comme quoi je ne faisais plus partie de L EN 2 mois se sont ecoules. BOn bien sur ils ont contre daté le courrier, ce qui fait que j'étais radié d'après depuis 3 semaines sans le savoir. ça c 'est le côté sympa de la maison...

tu vas recevoir un premier courrier qui te laissera 15 jours pour te rétracter.

Je ne sais pas si tu peux bosser en dehors, après faut savoir que les profs ils ont tous le droit de faire un certain nombre d'heures en dehors de leur contrat avec L EN, tant que tu dépasse pas ce quota. Mais je ne sais plus combien d'heures ça fait. Mais c'est ça qui permet à des tas de profs de donner des cours particuliers par exemple.

Bonne chances et donnes de tes nouvelles!

Posté par pepina, 20 septembre 2007 à 12:11

petit chat perdu

Salut Pepina!
D'abord, bravo pour ce superbe site. Je suis prof d'espagnol depuis septembre 2005... et je n'ai jamais vraiment aimé ça. Mais bon, je n'ai pas osé quitté l'EN en année de stage parce qu'il faut bien remplir son assiette et payer le loyer. L'an dernier, arrivée dans l'académie de Créteil, j'ai commencé à vraiment souffrir de ce boulot de merde (5 niveaux, 2 établissements, des gamins odieux, 12 salles et un emploi du temps minable). Et là, à la rentrée j'ai craqué. Au bout d'un mois de collège, même pas j'ai contacté le rectorat pour savoir comment démissionner et je me suis mise en arrêt. On m'a donné un rendez-vous dont j'ai reçu la convocation le lendemain du jour du rendez-vous. Et depuis j'attends... mon prochain rendez-vous est le 13 novembre. Je ne sais pas du tout ce qu'on peut me proposer... J'aimerais avoir un mi-temps pour avoir un revenu et reprendre une formation car mon chéri ne peut pas assurer seul financièrement avec le prix du loyer!
Je me suis syndiquée au SGEN... mais on ne me renseigne pas. Alors je déprime "y me como el coco".
Tu pourrais peut-être me dire quels arrangements on te propose quand tu es sur le point de démissionner?

Merci d'avance! et bravo pour ta décision courageuse!

Posté par petit chat, 19 octobre 2007 à 14:32

petit chat perdu

les possiblités c'est une mise en disponibilité, l'année de congé sans solde, un détachement...

Posté par pepina, 21 octobre 2007 à 13:57

t'aurais des tuyaux ???

Hola,
Je suis moi aussi prof et ça fait un moment que je veux démisssionner, je cherche un boulot mais vu la réputation qu'on se trimballe, c'est pas évident !
Aurais-tu des conseils à me donner ??
Pour l'instant j'exploite mon réseau d'amis... pas d'aide de la part de l'apec et compagnie...
Et as-tu eu un préavis ? si oui de combien ???
Gracias por todo...

Posté par caro, 22 octobre 2007 à 16:16

le retour de la crevette morte

bonjour tout le monde,

j'ai posté un message au début de cette page, je viens de faire ma toute première rentrée en tant que prof pour de vrai et si ça intéresse des gens je vous expose vite fait mes conditions de travail, c'est vraiment du foutage de gueule de A à Z, ça peut même être drôle quand on le vit pas.

Je suis sur 2 établissements en ZEP zone violence, aux tarterets à corbeil (91), un coin magnifique dont on parle souvent aux infos, pour ceux qui ont pas la chance de connaître.

le lycée où je bosse y'a 3000 élèves, c’est entre une friche industrielle, une nationale et une cité et le reste du temps je suis avec des segpa dans un collège. (les segpas c'est les gamins dont le Q.I est trop faible ou qui ont des problèmes psychiatrique trop graves pour aller en classe avec les autres). Bien sûr je n'ai strictement aucune formation pour ça, c’est ma toute première année, et bien sûr les conditions de travail sont déplorables (aucune ressource pédagogique, aucune concertation avec le reste de l'équipe, salles trop petites pour qu'ils puissent tous s'assoire, pas même de poste CD...). Certains gamins piquent des crises, poussent des hurlement en plein cours, j'ai bien sûr les pires crénaux horaires (les dernières heures de la journée en fin de semaine) quand ils sont bien échauffés. Certains ne savent ni lire ni écrire (et quand je dis ça ça veut dire même pas leur prénom), voire même ne parlent pas français (ou pas de façon compréhensible) ou passent simplement toutes leurs heures de cours à ricaner en secouant la tête. C'est donc l'anglais que je suis censé leur apprendre.

Tous les vendredis soir une bagarre explose en plein cours, c’est absolument inexorable. Parfois les autres élèves les séparent, parfois ils s’y joignent eux aussi. Les élèves sont invirables puisqu'ils atterrissent là après avoir été renvoyés de plusieurs établissements et qu'il faut les scolariser jusqu'à 16 ans.

Le conseil de mon inspectrice à ce sujet : « Vous verrez les segpa c’est comme quand on est au bord d’une piscine. Ca paraît froid au début mais il ne faut pas hésiter à faire le plongeon. » Je ris, et je fais déjà le deuil de ma santé mentale.

Dans mon lycée j’ai des futurs STI – que des garçons – dont les centres d’intérêts tournent autour du foot, des films pornos et du tuning. Là aussi bagarres et jets de chaises fréquents. Le niveau est déplorable, les manuels inutilisables, il faut tout refaire soi-même mais comme évidemment je passe mes journées dans le RER ou à attendre ma prochaine heure de cours en salle des profs où la connexion internet marche pas et les écrans d’ordi sont flous et que le week end je dors…

Le matin je me lève à 5h30 pour faire mes 3 ou 4 heures de transport quotidiennes (souvent dans le seul but de donner 2 ou 3 heures de cours), mais je devrais être heureux parce qu'au terme de plusieurs semaines de négociations mes 15 heures de cours sont désormais étalées de façon totalement imbécile sur 5 jours hebdomaires (dont le samedi) au lieu des 6 jours initialement prévus et que j'étais censé accepté en fermant ma gueule.
Il n’y a pas de transport entre mes deux établissements, le seul moyen de faire le transit pour moi c’est de marcher 40 minutes en pleine côte au bord d’une nationale, avec tous mes cours et mes bouquins sur le dos. Forcément j’arrive à bout de souffle et en retard la plupart du temps.

Je cherche du boulot mais quand on est à l'éducation nationale dans le privé on nous regarde un peu comme des ressortissants d'union soviétique, des inadaptés et des assistés...

Je crois que pour trouver il faut mettre plein d'argent de côté (car pas d'indemnités chômage), prendre son courage à deux mains, démissionner même sans avoir trouvé parce que j'ai le sentiment que tant qu'on est encore "dedans" tout le monde nous regarde comme des parias. Je prépare un dossier d'immigration pour le canada et sinon je me rabattrai sur l'angleterre ou l'allemagne parce que j'ai l'impression que la France ne voudra plus jamais de moi si je démissionne...

Posté par crevette morte, 22 octobre 2007 à 18:00

Caro et crevette morte

CAro : je ne sais pas des tuyaux?
tu peux dans un premier temps donner des cours dans le privé, cours particuliers instituts de langues etc... Ob be gagbe oas des masses mais c'est toujours ça.

Crevette: bon courage! je ne sais quoi te dire... si ce n'est bon courage! j'avoue avoir la chance de ne pas avoir eu le besoin de retrouver du travail totu de suite grâve à mon mari. MAis cependant je pense qu'il n'y a pas de raison pour que tu trouves quelque chose, mais peut être au'qu début le salaire ne sera pas le même..

Je sais qu'un ami d'une ami a démissionné dès le départ et il a trouvé du boulot dans une banque...
tout est possible



et je répète ( fait lire mes réponses!!! :p pas de préavis juste ne pas "abandonner son poste")

bon courage et merci de venir témoigner ici, je pense reprendre un peu tout ça

Posté par pepina, 22 octobre 2007 à 19:42

Quel bonheur de vous lire!

Ah! Apres des heures de recherches infructueuses sur le net au sujet de la demission de l'education nationale, je tombe sur ce site, ô miracle, peuple de gens qui me ressemblent... Donc en resume, quand y'en a marre (comme moi, la, tout de suite, apres avoir traine lamentablement toute l'annee derniere), hop on ecrit sa lettre de démission, on poste et on attend des nouvelles du chef des chef qui est cense nous dire le top depart pour s'en aller? OK mais bon pourquoi pas d'abandon de poste? Parce que moi c'est tout de suite que je veux partir et je ne veux plus jamais remettre les pieds dans cette classe... Alors a part l'arret de travail jusqu'a recevoir la reponse, y'a pas moyen de pas retourner dans sa classe????

Posté par eteye, 10 novembre 2007 à 03:01

Eteye

Franchement aucune idée...
COmme je l'ai toujours dit, je ne peux que vous exposer mon expérience afin qu'elle vous aide à y voir clair mais je n'en sais pas plus...
L'important c'est d'en parler avec votre chef d'établissement, lui dire que vous devez partir...
Moi je suis passée par l'arrêt maladie mais je ne sais pas s'il existe d'autres possibilités...

Bon courage et donnez nous de vos nouvelles!

Posté par pepina, 10 novembre 2007 à 12:17

Encore moi

Merci Pépina de repondre si rapidement. Je voudrais pas insister mais juste, dans une de tes reponses tu dis qu'il ne faut pas faire d'abandon de poste. Et je me demandais pourquoi. Risque t'on quelque chose? Genre remboursement de la formation (je suis T1), hein, pas de se faire lapider (quand meme...). Voila, donc si t'as plus d'infos sur ce sujet en particulier... Merci.

Posté par Eteye, 10 novembre 2007 à 17:00

Eteye

j'en sais rien pourquoi exactement mais je sais que dans mon établissement ils se sont inquiétés enfin le rectorat à appeler le secrétariat à l'époque parce qu'ils avaient peur que j'ai fait ça... alors que j'étais en arrêt maladie, mais ils n'avaient pas encore reçu mes fiches d'arrêt...
Ce qu'ils peuvent te faire? j'en sais strictement rien... :D
Moi ce qui m'a inquiété à l'époque c'est de suivre une procédure qui permettrait à mes élèves de rapidement se retrouver avec un remplaçant...

Posté par pepina, 10 novembre 2007 à 20:24

Bouffée d'oxygène

Oui, une grosse bouffée d'oxygène, en lisant toutes vos expériences, après une expérience plus ou moins longue.

Moi aussi marre de ce boulot sans avenir (aux vues des suppressions annoncées) où après deux ans en poste fixe, c'est ma 4ème année en tant que TZR, c'est à dire SDF et bonne à tout faire de l'éducation nationale.

Pour se retrouver face à des gamins qui n'ont rien à faire de ce qu'on leur enseigne, qui savent désormais aussi bien que nous que le baccalauréat est un diplôme qu'on leur donne dans le cas où ils n'ont rien foutu.

En 5 ans, j'ai fréquenté 7 établissements, 7 directions et CPE différents, avec à chaque fois le même discours : ce sont de braves gamins qu'il ne faut surtout pas stresser en les collant ou en leur donnant des devoirs, mais il faut les comprendre ou les pardonner quand ils vous insultent ou vous agressent.

Quant aux absences, tout le monde connaît le système : lycée = moulin à vent, chaque élève vient quand il a envie.

Je précise qu'actuellement je ne suis pas en ZEP ou zone de violence comme certains d'entre vous, mais dans des lycées de centre ville, dans des communes moyennes où paraît-il, on trouve de meilleurs élèves, plus motivés et plus respectueux.

La vérité, c'est qu'on a des chefs d'établissement qui travailent à empêcher les incidents d'être connus de l'extérieur pour conserver la réputation de leur cher bahut.

Alors oui, la démission prochaine pour moi aussi (merci à tous pour les débuts d'informations que j'ai pu obtenur sur ce site, peut-être devrais-je communiquer son adresse à la GRH de mon cher rectorat qui n'y connait rien), parce qu'effectivement, envie de faire un boulot qui va me plaire, me permettre de m'épanouir, d'obtenir des résultats en adéquation avec mon investissement, et d'être en contact avec des personnes (serais-je tenté de dire des humains) capables de faire une phrase complète avec au moins un verbe et sans cris guuturaux et animaux.

Tant pis si je choque, mais il est temps d'appeler un chat un chat et de ne plus masquer la vérité sur l'état de l'éducation nationale derrière un vocabulaire de fortune inventé par nos chers inspecteurs.

Posté par specialneeds, 16 novembre 2007 à 09:14

specialneeds

MErci pour ton commentaire, n'hésite pas à venir nous donner de tes nouvelles si la démission est ta décision définitive, on aura comme ça une deuxième expérience.
Euh pour la GRH de ton rectorat, j'aime autant pas :D

Bon courage pour la suite!

Posté par pepina, 16 novembre 2007 à 09:50

et les profs des écoles?

Bonjour!
Je ne suis pas PLC mais PE2. Je me suis retrouvée dans ton message même si pour moi ce ne sont pas des ados mais des enfants de 6 ans...
Je déprime depuis que j'ai commencé ce métier mais mon entourage me tenait toujours la même rengaine : "mais tu sais c'est normal au début, ce n'est pas un métier facile, ça ira mieux dans quelques années..." Et la notion de plaisir et de passion dans son boulot, on en fait quoi alors? Parce que moi c'est sur, je ne ressens rien de tout cela et je passe mon temps à compter les jours et les semaines qui me séparent des vacances... C'est pas une vie, ça...
Alors ce matin, ça m'a pris, j(ai complétement pété un cable et je n'ai pas réussi à partir travailler, je ne veux plus y aller. J'ai rendez-vous chez le medecin cet aprem...
J'espère être arrêtée pour ne plus avoir à y retourner jusqu'à ma démission effective.
Le hic, c'est que je ne sais pas si la démission fonctionne exactement comme pour les PLC..j'espère ne rien avoir à rembourser car je ne suis titulaire que depuis deux ans...
Enfin, on vera bien... Reste que je n'ai aucune idée de ce que je vais faire maintenant. Tout ce que je sais c'est que je ne veux plus être instit.
Voilà c'était juste un tit témoignage et puis surtout ça fait du bien de se confier sur ce sujet sans être culpabilisée par ceux qui ne vous comprennent pas.
Bye. A plus.

Posté par safi, 26 novembre 2007 à 11:56

Safi

je ne peux hélàs pas t'aider mais je te souhaite vraiment bon courage!!!
et n'hésite pas à repasser par ici pour donner de tes nouvelles!

Posté par pepina, 27 novembre 2007 à 11:23

Safi (bis)

En effet, dur dur d'évaluer la véracité de ce remboursement de formation tant la rétention d'information est forte concernant la démission de l'éducation nationale.

Si cela peut t'aider ou te rassurer, en prenant le temps de visiter différents forums, on peut s'apercevoir que plusieurs personnes témoignent de leur démission, et apparemment aucune d'entre elles n'a dû rembourser quoi que ce soit.

Posté par specialneeds, 30 novembre 2007 à 14:16

En résumé on fait comment ?

Bonjour Pépina et tous les autres

Je viens de lire toute la discussion et j'avoue me sentir moins seul. Je suis PLP stagiaire dans le 92 et je me rends compte que ce métier n'est pas fait pour moi. Je me tape ma petite crise d'angoisse chaque mercredi et dimanche soirs veilles de journées de cours parce qu'en tant que stagiaire je n'enseigne pour le moment que deux jours par semaine donc je m'imagine avec le noeud au ventre tous les soirs si j'étais titulaire !

La motivation du début s'est totalement évaporée, et je ne pense qu'à faire autre chose de ma vie - sans parler de l'IUFM qui est une des plus grosses blagues de ma vie.

Pépina pourrais-tu me résumer la succession des démarches à faire pour démissionner au plus vite, s'il te plait ?
J'ai pas bien compris ca que tu as écrit (à Fred le 07/09/2007): " comme je l'explique sur toutes mes notes, une lettre au ministre, sous couvert du recteur de ton academie, sous couvert de ton cherf d etablissement" ça veut dire quoi ? qu'il faut écrire au ministre et envoyer une copie au recteur et au chef d'établissement en même temps ?

Merci de me répondre ! Et merci à tous pour vos témoignages.

Posté par Ju, 03 décembre 2007 à 18:38

réponse à Ju

En tant qu'enseignant, tu as plusieurs hiérarchiques supérieurs (chef d'établissement, recteur, ministre...).

"Sous couvert" signifie que lorsque tu désires écrire à l'un de ces supérieurs, tu dois effectivement fournir une copie de ton courrier aux supérieurs qui se trouvent entre toi et le destinataire du courrier (ex : si tu veux écrire à ton recteur, tu dois le faire sous couvert du chaf d'établissement).

La mention sous couvert doit d'ailleurs apparaître sur le courrier original avec l'identité de toutes les personnes ayant reçu une copie.

J'en profite également pour donner des nouvelles de ma future démission, comme me l'a demandé Pépina : pour l'instant la lettre n'est pas envoyée, j'assure actuellement mes arrières, à savoir envoyer des candidatures (100 aujourd'hui), souvent spontanées, qui m'ont valu pour le moment une dizaine de réponses négatives et une convocation demain dans un cabinet de recrutement où je vais effectuer un entretien et des tests.

A bientôt j'espère pour vous donner une suite qui, je l'espère, me sera favorable

Posté par specialneeds, 04 décembre 2007 à 16:58

;)

Ju je t'ai envoyé un mail j'espère que tu l'as reçu.
Specialneed je vois que ça avance je te souhaite bon courage et je croise les doigts pour que tu trouves vite un nouveau job!

Posté par pepina, 04 décembre 2007 à 19:49

C'est posté !

(...)

J'ai été mis en arrêt maladie pendant une semaine pour réfléchir.

Après en avoir bien discuté avec mes proches, je suis allé parler de mon envie ferme de démissionner avec mon tuteur au téléphone puis 'en vrai'. Nous sommes allé mettre la proviseure de mon lycée au courant, avec encore une longue discussion mais très humaine et pas du tout agressive. La proviseure m'a donnée encore deux jours de réflexion et je suis revenu le surlendemain et pour la dernière fois, au lycée : ma posiion n'avait pas changé.

On a appelé mon responsable de formation à l'IUFM pour que je l'avertisse courtoisement de mon départ - avec encore un long échange pour expliquer ma situation, et j'ai posté l'après-midi même, ma lettre de démission en trois exemplaires et à l'adresse du recteur de l'académie : au recteur, au directeur du centre de l'IUFM où j'étais en formation et à la proviseure du lycée, avec la mention "copies adressées au directeur du centre et à la proviseure". Envoi en recommandé avec accusé, de réception bien sûr.

Et voilà...

Après une journée pendant laquelle j'étais très chamboulé par l'importance du choix fait, je me suis senti le lendemain plus léger et même si ma situation financière n'est pas au plus haut, une sorte de poids énorme que je trainais péniblement derrière moi, a disparu.

Merci à tous, merci Pepina.

Posté par Ju, 10 décembre 2007 à 03:33

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