Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Démissionner de l'Education Nationale
Démissionner de l'Education Nationale
19 novembre 2008

Ma démission

Je vous préviens c'est un peu long. J'ai décidé de réunir tous mes messages en un seul. Je préciserai  la date de publication et le titre de départ.

Démissionner de l'Education Nationale.                         

18 janvier 2007

Avertissement :

J'espère qu'avec ce titre je pourrais rendre service à ceux qui veulent démissionner et qui ne trouvent pas les infos nécessaires.

Ce message risque d'être long et chiant, à vous de voir.

Je vous avais prévenu,  il allait y avoir du changement par ici.

Aujourd'hui j'ai annoncé mon intention de démissionner. Lundi ma lettre sera entre les mains de mon chef d'établissement.

Cette décision est irrévocable, je dis ça au cas où, y en a toujours un pour dire " mais t'es sûre Pepina? et tu vas faire quoi après?"

Les raisons :

La plus bête et la moins important : ras le bol de pleurer je vais finir d'achever l'Amazonie.  En réalité ceci était un symptôme de mon mal être.

Mais mal être de quoi? pourquoi? Mais que ce passe-t-il? Mais qu'est-ce qui se passe?

Je ne suis pas faite pour travailler avec le public adolescent. J'avais eu déjà une première expérience peu concluante, et ça se confirme, j'aime ça moyen moyen. J'ai fait mes études de langue, et en particulier ma maîtrise de FLE, dans l'intention d'enseigner à des adultes motivés une langue. Manque de bol des profs, pleins de bonnes intentions, m'ont conseillé de passer le CAPES, et maline comme je suis, je l'ai eu sans trop faire exprès.

Ensuite, je tiens à ma santé psychique. (Pas de commentaires désagréables s'il vous plaît je sais bien qu'au yeux de certains je passe pour folle, mais non! j'ai toute ma tête!)

Et finalement, le plus important, je ne veux pas être fonctionnaire. Et oui! Parce que je vous l'apprends peut-être mais un prof est un fonctionnaire de l'Etat, et par conséquent est obligé de suivre un certain nombre de règles, doit agir d'une certaine façon. Par ailleurs dans Education nationale y a "nationale" et donc, à ce titre il peut être envoyé dans tout endroit de la France sans trop avoir son mot à dire. Et l'air de rien ça compte.

Mais qu'est-ce qu'elle nous fait chier Pepina encore, avec ses caprices! Bah non! c'est plus important.

Etre fonctionnaire implique un certain nombre de compromis, qui parfois riment avec compromission. Et votre Pepina est bourrée de principes... J'ai un certains nombre de valeurs qui font que pour moi , le consensus est très difficile, voire n'existe pas, parlez-en à mon Breton. Ainsi, j'étais foncièrement malheureuse à l'idée de devoir accepter un certain nombre de choses. Ce commentaire fonctionne pour la boîte que je quitte mais pour le fonctionnement de la société en règle générale.

J'ai besoin de pouvoir me regarder tout les matins dans un miroir et de m'y reconnaître, d'être sûre que je fais tout pour être heureuse, que je suis cohérente avec moi-même.

Dans l'Education nationale, je m'éteignais tout doucement.

Le papillon que je suis devenu, a des ailes un peu encombrantes, et dans ce lieu elles étaient à l'étroit.

Alors comme je veux décider d'où je veux planter ma tente, choisir d'être irréprochable ou pas ( parce qu'un fonctionnaire se doit de l'être, et qu'il semblerait que pour certains, on est fonctionnaire "même sur la plage" je refuse. Cette notion d'irréprochabilité me paraît bien trop floue), d'être libre de dire ce que je veux, d'écrire ce que je veux, de partir en vacances en janvier pour profiter de l'été chilien, de ne pas faire des comptes d'apothicaires pour savoir si un enfant me rapportera les points nécessaires pour quitter cette belle capitale, que JE VEUX, essayer au moins, de vivre en Bretagne ( ce qui à l'Education nationale, soyons sérieux deux minutes, est de l'ordre de l'inaccessible étoile), je pars.

Cela peut sembler fou, inconscient, ridicule, mais sachez que je le fais en total accord avec moi-même.

Il y a des gens vraiment bien dans l'enseignement, j'en ai croisé pas mal. J'ai hélàs eu aussi à faire à la médiocrité de certains, qui trop souvent ont un certain pouvoir de décision. Ceux que j'ai apprécié, j'espère continuerons à lutter pour ces valeurs qui nous sont communes, à construire nos citoyens de demain, et à préserver l'école républicaine.

Mais je doute qu'il y ait de la place pour moi sur ce navire. Et puis d'ailleurs, j'ai tendance à croire que ce navire est bien mal en point, il prend l'eau, alors raison de plus pour le quitter, je ne veux pas participer à ça...

Je continuerai à dire ce que je pense, à lutter, à ma façon certes, mais quand même, pour un certain nombre de choses que je crois justes, pour un nombre important de valeurs humaines, je ferai de mon mieux pour rester droite, intègre, en accord avec ma petite personne, continuer le chemin qui est le mien, que j'ai pris il y a déjà dix ans en quittant le Mexique.

Pour toutes ces bonnes raisons que je viens de citer, et que j'espère ne pas avoir dénaturé, à force de les avoir aujourd'hui répétées, je vais ce week-end rédiger une lettre à Monsieur le Sinistre, sous couvert du recteur d'Académie et sous couvert de mon chef d'établissement, et si mes infos sont justes j'ai un mois de préavis.

Et je peux vous dire que j'ai pas fini de vous raconter mes histoires!

(Madame deKeravel je ne fais pas ça pour faire taire ta mauvaise langue de ton commentaire à propos de ma charmante note sur Bruxelles!)

J'ai démissionné Acte II

1er février 2007


Petit ajout de fin de post : soyez sympa, en ce moment je me relis peu, j'ai juste besoin d'evacuer des choses, alors je les crache comme je peux, mais je ne me relis pas. Malades de la norme, de l'orthographe et de la syntaxe, pro du clavier, passez votre chemin ou lisez vite, car si d'habitude je laisse quelques fôtes pour le côté authentique, là je ne suis sûre de rien...

Bon, en ce moment plein de gens arrivent sur mon blog en ayant tapé " démissionner de l'Education nationale" et plusieurs déclinaisons possibles.

Qui est le saugrenu qui a tapé " vaquette : chezpepina.canalblog.com"? je suis ravie de voir que des gens de goûts fréquentent cette page.

Mais revenons-en à mon titre.

Je voudrais préciser certains détails qui font que la démission se passe sans trop vous faire de mal.

1. Avoir un établissement avec des personnes humaines, les secrétaires, la directions, les profs. L'air de rien ça fait du bien. Je dis ça parce que démssionner quand on est si près de la titularisation interpelle beaucoup de monde et demande donc une certaine énergie de la part de celui qui part. ( En l'occurrence moi)

2. Avoir un entourage qui vous soutien, même s'il arrête de fumer, qu'il est chiant, peu patient, et plutôt nerveux, et qu'il part en week-end à Marseille en vous laissant aux prises avec votre angoisse...

3 Avoir un médecin intelligent, ça évite des redites, ça permet de ne pas se fatiguer là aussi.

4. Grâce au numéro 3, vous vous retrouvez avec un psy sympathique et tout aussi compréhensif qui vous aidera à traverser cette période difficile, même si ça vous donne froid dans le dos à chaque fois qu'elle prononce le mot "dépression".

5. Avoir un chat câlin, un nouveau matelas, et une couette chaude, sont également des éléments essentiels ( si comme moi vous êtes en arrêt et avouez-le un peu en déprime...)

6. Avoir également d'anciens profs de fac qui sont capables de comprendre vos motivation sans avoir eu besoins de les énoncer, et qui en plus vous reboostent ( juste pendant la lecture du mail, point trop n'en faut) votre égo en vous rappelant à quel point vous êtes brillante.

7.Ah!! mais j'oubliais! Si comme déjà dit précédemment votre entourage, dans mon cas mon Breton, part loin, n'oubliez pas vos amis, vous savez ceux qui sont encore là malgré votre sale caractère, votre intransigeance, votre incapacité complète à être diplomate. Et donc pensez à ces amis qui voudront bien venir se souler la gueule avec vous et frôler la crise de foie par surconsommation de bonbon haribos et de croustilles au fromage.

Sinon envoyez vos dragibus noirs à :

Chez pepina

poste restante : pas grand chose

9123456 la Zone ( mais pas celle d'Apollinaire)

FRANCE

J'ai démissionné Acte III

8 février 2007


Chers amis nous arrivont doucement à l'épilogue!

Je me dois de préciser quelques aspects dans la mesure où beaucoup de gens arrivent par ici e nquête de réponses. Si vous savier le nombre de gens qui arrivent sur ma page en tapant " quitter l'éducation nationale et ses dérivés. Mon préféré c'est quand même celui qui tape carément " je veux partir..." ou encore bien " comment réussir à..."

Et je vous assure y a de ça. Le peu d'informations que j'avais réussi à glâner sont fausses.

ALors on annonce notre démission, dans mon cas la lettre était donnée le 22 janvier, Le 31 le rectorat vous écret par A/R, qu eje reçois aujourd'hui ( regardez en haut la date), il me de dit en gros :

Mademoiselle Pepina ,

Attention quand même réfléchissez bien.

Et là je ne resiste à vous mettre texto la phrase : "...j'estime devoir appeler votre attention sur l'importance de la décision que vous avez prise et sur la gravité des conséquences qu'elle comporte. Et bien moi voyez-vous monsieur, c'est la gravité des conséquences que comportait le fait de rester qui m'inquiète...

Ensuite: ...une fois acceptée par l'autorité compétente, la démission est irrévocable et emporte radiation des cadres.

Sans déc' mais parce que tu crois, monsieur, que j'ai pris cette décision à la légère? Mon souhaît le plus cher est d'être radiée des cadres, je vais même te dire, je suis bien contente de partir avant même d'en faire partie.

J'ai donc maintenant 15 jours pour leur faire savoir ma décision définitive. Franchement i c'es pas dépenser du papier et un timbre pour rien...

A part ça, pour me détendre je me mets à la pâte fimo.

Tiens sinon,  n truc qui me fait rire, tous les profs qui croient que personne ne démissionne,  à ma connaisssance, entourage proche et moyen proche, machine qui connait quelqu'un qui : je suis la 4° à démissionner...et je ne vous parle même pas des professeurs des écoles ou y en a eu plein cette année apparemmet...

enfin j'espère t'y vois plus clair petit ami qui veut démissionner! :)

et sinon patience bientôt l'épilogue!

J'ai démissionné Acte IV

13 février 2007

Bientôt mon histoire d'actes ne va plus coller, tout ceci ressemble plutôt à plusieurs longues et poussives saisons de Dallas.

Enfin, l'espoir fait vivre, ou fit vivre...

Je viens à nouveau d'écrire une lettre dans laquelle je confirme à monsieur le Recteur ( oui avec un grand R apparemment) que je veux bien démissionner.

En passant tout ceci, et surtout un appel à la DGE ( allez une dernière fois, je me sers de ces sigles à la noix ( pas de lavage) )qui m'a permis de tirer au clair cette histoire de préavis ou pas.

Alors maintenant je vous explique. Non il n'y a pas de préavis de démission à l'EN ( oui j'insiste).

En gros ça se passe comme ça.

Tu donnes ta lettre à ton principal ou proviseur, comme déjà dit en acte I, il transmet. Et ça stagne un petit peu à la Division de Gestions des Personnels Enseignants ( maintenant t'as ta réponse pour taleur.) Mais pourquoi?

Et bien parce que là on vous envoie une lettre, en vous disant qu'on a reçu une lettre de vous, qu'on a pris connaissance de son contenu, et que donc on vous écrit cette lettre pour vous demander d'écrire à nouveau une lettre en confirmant le contenu de la première. Au total, plusieurs feuilles pour dire la même chose, 3 enveloppes pour moi, un timbre, et pour l'Education nationale une lettre en recommandé. ( Si par hasard, Sego, Nico ou un autre passaient par là, je pourrais leur proposer déjà quelques petites économies qui permettraient peut-être déjà de supprimer moins de postes enseignants et appauvrir encore un peu plus les têtes déjà pas très pleines de nos chérubins, mais c'est une autre histoire).

Donc nous en sommes à l'acte III, tu dois maintenant attendre après réception de ta lettre, une nouvelle lettre t'annonçant la nouvelle : tu es radiée des cadres de l'Education nationale.

Avant cela tu dois normalement continuer à faire cours. ( Sauf si comme moi, aidée par la bêtise de certains, les pratiques pinochetistes d'autres, la fatigue, un traumatisme quelconque dû à ton enfance, tu as fait une mini dépression

Donc pas de mois de préavis, juste l'attente de la procédure.

Et une fois que tu reçois la vraie lettre là c'est bon c'est fini!

Cette fois on y croit! Il n'y aura pas d'acte V ( j'efface la parenthèse qui faisait allusions à certaines pièces de notre répertoire classique avec V actes, mais finalement ça fait pompeux j'efface).

Après réflexion et relecture je me dis que mon acte II aurait mieux fait d'être un intermède, avec des arlequins qui danseraient sur des musiques de Lully et qui déclameraient des alexandrins... mais bon...c'est trop tard... quel lecteur zélé fera demi tour relira tout pour mes beaux yeux qu'il ne connaît pas...


Happy End?

15 février 2007

Attention ceci n'est peut-être pas encore l'épilogue... vous savez dans les films américains y la fin, heureuse bien sûr, et ensuite les 20 minutes en trop où on epxlique au public vraiment con le film... Bah je crois que je vais faire comme ça... C'est pas que je vous traîte de cons hein, pas du tout, au contraire, mais c'est toujours dans mon souci de respecter ma didactique de la démission.

Croyez-vous que des élèves ça peut être payé par le rectorat, pour faire changer d'avis une prof pourqu'elle reste?

Aujourd'hui je retournais à mon collège, faire mes adieux tout ça tout ça. Manque de bol, je vous épargne les raisons j'étais pas attendue, et je n'avais pas d'élèves à 8h et la moitiè de la classe à 9h.

A 9h on s'est bien amusé un on a joué à la loterie, on a eu une alerte incendie pour faire mumuse, mes élèves ont manifesté une certaine crainte à l'idée de ne pas avoir une prof aussi chouette que moi, et l'une d'entre elle, une fille adorable, intelligente, fine, bref toute mimie, m'a demandé  m'ont adresse.

Bon y en a trois  à la fin à force de me dire " madame restez comme vous êtes, vous êtes gentille, vous allez nous manquez", j'ai pleuré alors je leur ai dit de partir de la classe et d'aller profiter de leur recré.

Ensuite, finalement, entre 2h de français je suis allée voir mes 3eme pour leur dire que je ne reviendrais pas, que j'avais démissionné, que je voulais leur dire au revoir, et que c'était pas de leur faute si je partais.

Bah figurez-vous que ces mêmes 3eme qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs, certains garçons qui ont joué à " tu vas voir ce que c'est un ado con" avec moi se sont mis à récolter de l'argent pour m'offrir des fleurs.

et m'écrire des lettres, et venir me voir à l'heure du repas pour me dire de pas partir, et que j'étais tellement bien, et qu'ils étaient désolés de ne pas l'avoir compris, et que mince comment on va faire sans vous? mais vous pouvez pas rester jusqu'à la fin? Et vas-y que les filles pleurent, et vas-y que la prof pleure. J'ai fait que pleurer.

Je crois que les gens dans le train pensaient que j'avais dévalisé un fleuriste, et qu'en plus il m'avait balancé une bombe lacrimo vues mes larmes...

Alors voilà, je voulais partager ça avec vous, parce que je me suis sentie bête, touchée, idiote, étonnée par ce qu'ils ont fait.

D'un coup j'étais plus leur prof et ils se rendaient compte que j'étais un être humain qui avait pu souffrir  de leurs bêtises, que j'avais une vie, des envies, des rêves...

Voici la preuve en image et en mots. Je vous mets ça en respectant bien sûr le style et l'orthographe. (mais que font les profs?) Je vous rassure j'ai eu aussi des mots en espagnol, ils m'ont mis " c'est grâce à vous qu'on a pu écrire ça" - bah merdalors j'ai bien fait d'arrêter- n'empêche pour une fois là y avait une vraie situation de communications avec une putain de tâche finale ( nouvelle obsession youphémesque, s'il n'y en avait qu'une)

Photo_044 Celle-ci vient d'un gentil adorable M.  qui m'a écrit :  "Je vous promet de travailler en espagnol, merci de m'avoir fait progresser. Bonne continuation"  Plus une rose qui se retrouve un peu perdue parmis les autres ( ceci dans un sac  des boutiques Le nom de la rose avec des pétales et tout et tout, trop beau.

Photo_045 Là ça vient de l'ensemble de la classe. Avec plein de petits mots, y en a un qui m'intrigue c'est de B. " Vous nous manquerez. On vous adore et rebondissait. Je vous adore et bonne chance" , je passe sur les "Vous nous manquerez", "merci pour tout ce que vous nous avez donnée" Ah! et celle-ci : "merci pour tous se que vous àvez fait pour nous, vous resterez ma prof d'espagnol préférée! Bonne chance pour la suite et prenez soin de vous"

A vrai dire j'aimerai tous les mettre. Ils sont tellement mignons, ils me promettent d'être bon en espagnole (sic!), ils trouvent que j'étais la meilleure...

Photo_047Et c'est pas fini!!! Alors celui-là je ne sais pas trop si c'est juste de B, ou si G. a participé aussi, bref ils n'ont pas arrêté d'arriver avec des fleurs, et je ne savais pas quoi dire, je luttais pour pas qu'ils me voient pleurer, je leur disais de filer en cours... Puis je vous pouvais difficilement tous les serrer dans mes bras, ils sont tous tellement grands, enfin j'ai fai tla bise à la moitié de la classe je crois.

Photo_046Et celle-ci, c'est S. qui me l'a donnée, elle n'arrêtait pas de pleurer, elle m'a écrit une longue lettre, et elle me disait " mais vous ne vous rendez pas compte, c'est fou en 5 mois on s'est tellement attaché à vous, je n'avais jamais dit à une prof que je l'aimais" . Et moi je pleurais encore et encore...

Je continue?Photo_048

Là c'est le bracelet de L., elle m'a dit vous comprenez j'ai vu que vous aviez des tenues de cette couleur, parce que nous on vous regardait tout le temps et vous aviez des pures vêtements ( ou fringues) je ne sais plus... Enfin  maintenant ils disent "c'est stylé".

Bon allez je craque une dernière, parce que vous ne voyez pas mais les roses rouges c'était deux bouquets!

Photo_043

Et moi qui pars samedi en Bretagne! M'en fous je vais essayer d'en emporter, ça fleurira la maison là bas.

Autant vous dire que Madame Pepina elle n'a pas arrêté de pleurer.

Et puis les mots gentils viennent de ceux que j'aimais bien donc, je n'avais pas non plus tout faux...

Je vous rassure je démissionne toujours!

Epilogue

19 mars 2007


Démissionner de l'Education nationale, suite et fin.

Enfin voilà, la sautadite ( oui je suis AUSSI québécoise is je veux) lettre est arrivée! Je vous rafraîchis la mémoire au cazou. Il ya déà un mois je donnais ma lettre de démission. C'est dingue ce que le temps passe vite 2 mois presque. C'était le 22 janvier et je reçois la lettre le 19 mars, même si eux datent leur lettre du 15 février. C'est dingue ça non une lettre qui met un mois à arriver chez vous... Pepina! sois pas mauvaise langue!

Donc, pour continuer à tirer le voile sur la procédure de démission.

J'ai enfin reçu l'arrêté en question.

Je ne résiste pas à vous recopier  un petit bout...

blablabla blablabla... VU la demande de démission de mlle Pepina en date du 22 janvier 2007, VU la lettre en date du 31 janvier 2007 informante Mlle Pepina des conséquences de sa décision [faites moi pas rire!], Considérant que Mlle Pepina a confirmé sa volonté de demander sa démission par courrier en date du 13 février 2007.

ARRETE

Article 1 : Mlle Pepina, Professeur certifié stagiaire d'une matière qui parait c'est tellement facile qu'il suffit de mettre des "o" et des "a" à la fin des mots affectée dans un Collège fort sympathique par ailleurs, est radiée des cadres, suite à sa demander de démission, à compter du 15 février 2007.[ si si je vous assure plus d'un mois à arriver cette lettre...Pepina tu continues!]

Bien sûr j'ai un peu modifiée la lettre afin de conserver un certain anonymat. J'ai été tenté de changer les dates mais bon, je voulais que cette série de note puisse éclairer ceux qui démissionneraient comme moi... Oui parce que l'air de rien maintenant j'ai un certain nombre de gens qui arrivent ici en cherchant comment quitter cette grande famille. J'aimerais bien savoir si mes notes ô combien édifiantes les aident ou pas...

 

Tombée de rideau

Sinon, je voudrais remercier une personne que je ne connais pas et qui a inauguré mes rétroliens, et qui en plus peu se vanter d'avoir regonflé mon égo. C'est ici que ça se passe.  WOW! Pepina devient encore plus prétentieuse? et alors???

Ensuite, la personne qui a tapé "ma jolie pepina" t'es gentil toi, je sais je sais je suis adorable, mais sache que je ne suis la pepina de personne, si peut-être de mon kafka mais c'est tout.

Cette fois je pense que c'est tout.

On va pouvoir tourner une page et passer aux nouvelles histoires extraordinaires de moi-même.



 

Publicité
Commentaires
R
Bonjour, merci pour ce témoignage et j'espère que tout va mieux aujourd'hui !<br /> <br /> Je voulais savoir si ce système fonctionnait aussi pour le 1er degré ?<br /> <br /> Et aussi est-ce qu'on touche le chômage ou quelque chose après ?<br /> <br /> <br /> <br /> Et enfin, est-ce qu'il y a des genres de rupture conventionnelle ou je ne sais quoi ?<br /> <br /> <br /> <br /> Merci d'avance !
G
2017, même débat. La boucle continue. Les commentaires m'émeuvent mais la possibilité de tourner le chemin paraît dur. Il faut être courageux oui pour dire ''non! plus!'' plus ça, comme ça, ce genre de fonctionnement anti créatif. Trouver autre chose...recherche en cours...
M
La santé qui découle du fait d'être en phase avec soit n'a pas de prix et c'est une vraie sécurité pour aller plus loin dans la vie sereinement et puis Il y a plein de façon d'enseigner sans faire partie de l'EN.Il y a de nombreux pays où l'on peut enseigner sans se perdre dans un moule, Bougez vous êtes vivants ! ;)
L
Que je suis contente de lire ces témoignages ! Je viens de décider de ne pas entrer dans l'EN parce qu'il y règne un système de "valeurs" qui ne me correspondent pas, mais c'est dingue comme c'est une position difficile à tenir !<br /> <br /> En fait, je suis prof de FLE en université et d'après la loi Sauvadet la fonction publique peut faciliter l'accès à la titularisation de ses contractuels. Quand nous l'avons appris, Mrs collègues contractuels ont sauté de joie... Moi, je commençais déjà à voir le début d'infection tunnel (euh... Ouais, titularisés, youpi... Mais faut vraiment entrer dans l'EN ???).<br /> <br /> Bêtement, j'ai commencé à suivre comme un mouton, parlant de la future titularisation... Mais même les arguments (avancés par des collègues bienveillants... Vraiment !....) d'un meilleur salaire, d'un meilleur avancement, de la sécurité de l'emploi (mouais... A quel prix... Qu'est-ce qui me dit que mon poste ne sera pas un jour supprimé - c'est aussi la crise dans le FLE - et que je me retrouverai pas en collège ?) n'arrivaient à atténuer mon malaise.<br /> <br /> Malgré tout, je me suis inscrite pour passer le concours réservé (CAPES de lettres modernes... Moi je suis prof de langue pour les adultes, rien à voir, mais pas le choix...). A partir de ce moment-là, j'ai commencé à faire des cauchemars (premiers cauchemars de ma vie !) dans lesquels je me perdais, je perdais mon identité... Un bonheur !<br /> <br /> Je commençais vraiment à me sentir prise au piège... Et puis j'ai, par hasard, ouvert un mail de la DRH que j'avais négligé pensant que c'était un rappel pour l'inscription au concours. On me prévenait que dorénavant, l'année de stage après ce fameux concours devait obligatoirement se faire dans le secondaire même si j'étais déjà en poste dans le supérieur (poste qui deviendrait un poste de titulaire mais occupé par quelqu'un d'autre que moi puisque je serais en stage en collège, et que cette personne ne voudrait pas lâcher au bout d'un an pour me laisser la place - et je le comprends !)... Pétage de câble... Mais finalement cette nouvelle m'a sauvée car c'est à se moment-là que je me suis dit que je ne pouvais plus avancer dans une direction qui ne me convenait pas. J'ai donc dit stop.<br /> <br /> Je suis soulagée à un point que je n'aurais pas imaginé ! J'assume cette décision, avec les risques qu'elle peut comporter. Mais il faut une sacrée force de caractère car dans mon entourage professionnel c'est l'incompréhension - au mieux, la méfiance, voire le mépris. <br /> <br /> C'est vrai que ça semblait une opportunité en or.... Mais je suis incapable de me résoudre à m'engager dans une institution qui ne correspond pas à mes valeurs.<br /> <br /> J'adore mon métier, mes étudiants me le rendent bien, et je compte l'exercer aussi longtemps qu'il me comblera... Libre !
M
Bonjour !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai 45 ans, j'ai démissionné depuis 4 ans ( voir également mon post plus haut) , le bonheur !! Bon j'ai bien galéré, je ne vais pas vous mentir, se mettre à son compte c'est très difficile! surtout lorsqu'on sort de l'enseignement , les gens pensent qu'on ne sait rien faire , pour vous dire, à la CCI de ma région, lorsque j'ai voulu donner des cours de langue on m'a répondu qu'il ne suffisait pas seulement de savoir parler une langue étrangère !!!! ( en dehors de cela un prof de langue et un bon à rien c'est bien connu ! il ne connait rien au monde du travail,ni à l'actualité !!)<br /> <br /> Bref, depuis j'ai pris un mi-temps dans une boutique qui fonctionne avec des touristes étrangers, je parle les langues étrangère toute la journée c'est un régal !! certes j'ai travaillé tout l'été mais dans la joie...de ne pas faire une rentrée dans un système qui ne me convenait plus.<br /> <br /> Courage à tous. Le monde sourit aux audacieux ;)
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité